"Une aventure magnifique et des souvenirs pleins la tête, quinze jours intenses vécus à la vitesse V", s'enthousiasme Georges Marquès, tout juste rentré de Dakar. Une aventure intense, mais non dépourvue de galères : des départs tous les jours à 7 h du matin, des arrivées rarement avant 21 h et coucher sous la tente jamais avant 2 ou 3 heures du matin, une fois les réparations faites.


"Pendant toute l'épreuve, s'enthousiasme Georges qui conduisait l'énorme camion 6×6 d'assistance, il y a eu dans le groupe une fraternité extraordinaire entre des gens qui ne se connaissaient pas au départ. Dès la première étape Cassis-Alès, j'ai refait moi-même l'embrayage de l'un des concurrents et au premier briefing, je leur ai dit : nous sommes seize à partir, nous reviendrons à seize. À chaque pépin, il y a eu une solidarité fantastique". Au bivouac, le camion fournissait les pièces et les outils spécifiques aux équipages, Georges donnait les coups de main nécessaires et les équipages les plus performants aidaient ceux qui l'étaient moins. "Et quand toutes les voitures étaient prêtes, nous allions manger ensemble."


Et bien sûr, Georges Marquès parle des équipiers de la Méhari 615, sa femme Jacqueline et son fils Laurent. "Ils ne connaissaient pas l'Afrique et le désert; ils ont été émerveillés par les paysages traversés, impressionnés par la diversité des peuples et leur manière de vivre. Pendant 15 jours, ils ont vécu en autarcie dans la plus parfaite harmonie, toujours avec le sourire, remontant le moral de ceux qui accusaient la fatigue. Ils étaient les chouchous du raid."


"Le jour de l'accident, la veille de l'arrivée, ils étaient en tête sur la piste, tous les autres véhicules suivaient. Quand ils sont partis en tonneaux, toutes les voitures se sont arrêtées et aucune n'est repartie tant que Jacqueline, qui avait le bras cassé, n'a pas été évacuée par l'hélicoptère de l'assistance. C'était un moment très fort, ils étaient tous très inquiets. Le soir au bivouac, ils ont attendu que le camion-balai ramène la méhari en triste état et ont unis leurs efforts une bonne partie de la nuit pour la réparer. Ils voulaient que Laurent finisse la course. Et le soir à Dakar, pour la remise des prix, tout le monde a fait à Jacqueline un accueil extraordinaire."

Le capital de sympathie des deuches ne s'est pas démenti : "Partout où nous passions, c'était l'extase", a conclu Georges Marquès, avant de saluer tous les concurrents pour leur comportement et d'adresser "un grand merci à la ville de Cassis pour son implication considérable dans cette aventure".