Claude Rivière-blog de Cassis

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mardi 13 janvier 2009

CASSIS / L'exposition est visible jusqu'à la fin du mois à la Bibiothèque. Trésors du Sud, la Corse et ses merveilles aux cimaises de l'Ariane

 
Pour sa première exposition de l'année 2009, la bibliothèque municipale l'Ariane vous invite à faire la Corse buissonnière, à vous laisser porter par le rêve, pousser par les vents au parfum du maquis. simplement pour porter un autre regard sur la Corse. En oubliant les idées reçues, les clichés et les images toutes faites.

"L'expo a été réalisée par la bibliothèque à partir du portfolio de la collection Coffrets d'images des éditions Crès", indique la responsable de l'Ariane, Marie-Hélène Thibault. Plus de soixante photos de Christian Crès et Fernando Ferreira, ont été choisies dans le coffret Trésor du Sud, la Corse.
 
 
Somptueuses images des paysages de l'Île de beauté, de ses villages, maisons, bergeries ou églises, mais aussi de ses salaisons, de ses chèvres, de ses ânes ou de ses châtaigniers, sans oublier les menhirs ! De quoi donner une envie irrépressible d'y aller à la première occasion.

"C'est la lumière du massif des Calanques qui a suscité ma vocation de photographe, explique Christian Crès. La Corse est un pays de lumière et c'est tout naturellement que j'ai voulu la parcourir et me l'approprier dans mes images qui sont autant de moments d'émotion devant des paysages, des monuments ou des personnages rencontrés au fil de mes pérégrinations".

Pour le photographe cassidain Fernando Ferreira, "C'est une double passion pour la nature et l'escalade - née à En-Vau - et une quête incessante de la lumière, des lumières, qui m'ont inéluctablement poussé à découvrir la Corse à travers mon objectif".

Une très belle collection de cartes postales anciennes agrandies sur des métiers et des personnages typiques (berger, facteur, laboureur, laitière, bandit corse…) vient heureusement compléter la visite d'une île où "tout brille, tout est couleur, tout est lumière", disait Henri Matisse qui s'y connaissait en matière de couleur.
 
PRATIQUE
"La Corse : Trésor du Sud". Exposition à la bibliothèque municipale l'Ariane, jusqu'au 31 janvier. Ouverture le mardi et jeudi de 15 h 30 à 18 h 30, le mercredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 h 30, le vendredi de 9 heures à 12 heures et de 15 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 9 heures à 13 heures. Entrée libre. Tel 04 42 01 19 47, biblio.cassis@wanadoo.fr

samedi 3 janvier 2009

CASSIS / Avant Saint-Savournin et La Ciotat, la "Pastorale Maurel" retrouvera demain les planches cassidaines. Le Groupe Calendal peaufine sa pastorale

 
Constamment jouée depuis les années 30, sauf pendant la 2e guerre mondiale, la très célèbre Pastorale Maurel s'apprête, comme chaque début d'année, à remonter sur les planches cassidaines. Interprétée par les comédiens-chanteurs du groupe Calendal du Centre culturel, tous amateurs, Cassidains pour la plupart. Pour que continuent à vivre les traditions des villages provençaux d'antan. Des traditions qui mêlent des scènes inspirées de la Bible à une galerie de portraits villageois typiques ou mythiques et qui sont au cœur du fond culturel provençal. Pour émouvoir, mais aussi divertir petits et grands en cette période de Noël propice aux rapprochements familiaux.
 
 
L'origine de cette tradition ? "La pastorale évoque la marche des bergers vers Bethléem et la pieuse dévotion au nouveau-né, explique Jean-Pierre Giordano qui préside le groupe. C'est à Antoine Maurel, né en 1815, fils d'ouvrier au quartier Saint-Jean à Marseille et miroiteur-doreur de son état, que l'on doit la plus célèbre, la Pastorale Maurel. Membre du Cercle catholique des ouvriers dirigé par l'abbé Julien au 7 de la rue Nau, Maurel écrivit en 1844, à la demande de ce dernier, 'Le mystère de la naissance de N.S. Jésus-Christ' où il met en scène la marche de l'étoile, la 'bello estello', vers le miracle de la nativité, accompagnée des santons de la crèche."

Quelles sont les sources de Maurel ? "Il est l'héritier direct des mystères du Moyen Âge joués sur les parvis des lieux de culte et des chants de Noël provençaux véhiculés de village en village, peu à peu enrichis des improvisations des comédiens et des écrits de plusieurs auteurs. Le plus marquant est Nicolas Saboly (né à Monteux, 1614-1675), un poète vauclusien du XVIIe siècle,  qui situa la nativité dans un village des Alpilles. Maurel s'est inspiré aussi des spectacles itinérants de crèche parlante avec des santons-marionnettes, assure Jean-Pierre Giordano. Il a coupé symboliquement les fils des marionnettes pour faire jouer et chanter ses textes par des santons-acteurs dans un spectacle respectant la gaucherie touchante des santons de la crèche et la naïveté simple des humbles villageois."
 
LE SPECTACLE
Il comprend quatre actes en vers provençaux. Le premier acte raconte le réveil des bergers par Boufareu, l'ange annonciateur de la bonne nouvelle. Le deuxième s'intitule "Le réveil des vieux du village". Le troisième acte comporte deux tableaux : l'un devant la ferme où tout le monde se regroupe avant le départ pour Bethléem, l'autre autour du puits où les "peureux" sont terrorisés par le Boumian voleur de poules et d'enfants. Le dernier acte est consacré à l'adoration des mages et des bergers devant l'étable de Bethléem.
 
LES REPRÉSENTATIONS
• Dimanches 4 et 11 janvier 14 h 30 : Centre culturel de Cassis. Tél 04 42 01 77 73. Adhérents 8 €, non-adhérents 10 €, enfants 4 €.
• Dimanche 18 janvier : Salle Luciani à Saint-Savournin, Tél 04 42 04 64 03.
• Dimanche 25 janvier : Théâtre du Golfe de La Ciotat, Tél 04 42 08 92 87.

mardi 30 décembre 2008

CASSIS / La bibliothèque a accueilli l'écrivain-ethnologue Jean-Yves Loude. Quand São Tomé met en scène Charlemagne à l'Ariane

 
Pour ses dernières "Nouvelles gourmandes" de l'année et à l'occasion de son exposition São Tomé & Principe, l'Île chocolat, la Bibliothèque municipale l'Ariane a proposé vendredi dernier à son fidèle public un carnet de voyage pittoresque animé par l'écrivain-ethnologue Jean-Yves Loude. Un globe-trotter qui témoigne depuis vingt ans de la diversité des cultures du monde à travers ses livres, études ou romans et n'a que deux passions, écrire pour voyager et voyager pour écrire.
 
 
"Les livres de ma femme Viviane et les miens sont les récits de voyage d'écrivains voyageurs ethnologues qui ont mené des enquêtes policières pour comprendre comment les mémoires de l'Afrique ont été assassinées et remonter aux sources du divorce entre les continents européen et africain". Un assassinat et une fracture qui ont largement débuté au XVIe siècle lorsque la population de Lisbonne était africaine à 10%. Dix pour cent d'esclaves pour accomplir les tâches les plus rebutantes.

Ses pérégrinations ont notamment conduit Loude à São Tomé & Principe, cet archipel équatorial perdu dans l'Atlantique et ancienne colonie portugaise. Il en a rapporté un livre, Coup de théâtre à São Tomé : "Sur ces terres minuscules à la fulgurante beauté, résiste une culture singulière de langue lusophone ancienne, dont la plus extravagante expression est la référence à Charlemagne".
 
 
L'empereur et les douze pairs de France, dont Roland de Roncevaux et le traitre Ganelon, y sont les héros d'une pièce de théâtre répétée sans relâche depuis le XIXe siècle, la Tragédie du Tchiloli ou La dramatique histoire du Marquis de Mantoue et de l'Empereur Charlemagne, exécutée par des acteurs noirs, masqués ou poudrés, en fracs ou uniformes dorés, déguisés en empereur ou ministres, en avocats ou en femmes, dansant et déclamant le texte d'un procès plus que millénaire. Une bien insolite reconstitution du Moyen Âge européen sous l'Équateur.

Pour Coup de théâtre à São Tomé, publié chez Actes Sud, Jean-Yves Loude a reçu le prix RFI Témoin du monde 2008 qui couronne un livre de témoignage.
 
INFOS PRATIQUES
Jean-Yves Loude et Viviane Lièvre, www.loude-lievre.org
En savoir plus sur le Tchiloli à São Tomé :
1. Site de São Tomé & Principe
2. Le blog de Stellamaris

lundi 8 décembre 2008

CASSIS / Après la rétrospective Christ Vivanti, le fonds permanent du musée revient aux cimaises. Le Musée méditerranéen expose ses joyaux d'hiver


Après la rétrospective Christ Vivanti qui a connu un très beau succès, accueillant quelque 1 500 visiteurs, dont certains venus de fort loin, le Musée municipal méditerranéen des arts et traditions populaires a rouvert ses portes sur son fonds permanent. "Chaque hiver, nous mettons en place une partie de notre fonds permanent, en faisant tourner les œuvres exposées, de manière à ne pas lasser nos visiteurs", assure Robert Ode, le conservateur du musée.

À signaler dans le cru 2008-2009 de nombreux portraits. Celui de Mgr de Belloy, évêque de Marseille et seigneur de Cassis, grand amateur de café et inventeur d'une cafetière que ses contemporains nommèrent la "de Belloy". Ceux de plusieurs des bienfaiteurs de l'hospice, du XVIIe au XIXe siècles, récemment restaurés. Mais aussi beaucoup de paysages cassidains ou régionaux, dont trois "Pierres tombées à Cassis", vues par Chauvier de Léon, Émilie Trinquet et Henri Florent. Ou encore "La Place Cendrillon" de Valtat, la "Nature morte" de Jerome Hill, l'incontournable "Cours Belsunce à Marseille" de Marius Guindon qui met en scène Bonaparte en 1790. Et des tableaux de genre comme "La fuite en Égypte" de Eugénie Guindon ou un superbe "Ivresse de Silène" de Hannibal Carrache…


Sans oublier une aquarelle d'intérêt historique représentant deux paquebots, le Sampiero Corso de la Cie Fraissinet et le Président Dal Biaz de la Cie Générale Transatlantique échoués - sans dégâts importants - le 22 juin 1944 à 6 heures du matin à l'entrée du port de Cassis par la Kriegsmarine, pour empêcher un éventuel débarquement allié : "La malchance voulut que le même jour à 16 heures, le sous-marin britannique Universal évoluant au large les torpilla, pensant qu'ils ravitaillaient l'occupant", se souvient le conservateur. Pour l'histoire, le Sampiero Corso, réparé, reprit quelques années plus tard le service de la Corse jusqu'en 1966, alors que le Président Dal Biaz finit à la ferraille.

Le musée expose également son fonds archéologique, riche en témoignages d'un long passé s'étirant de l'antique Portus Carsici au XXe siècle cassidain. Et puisqu'on est en décembre, Noël et la tradition provençale sont aussi au musée avec la crèche, les santons et la table des treize desserts (jusqu'au 7 février).

PRATIQUE
• "Antiquité et religion", collections d'art religieux et archéologique.
• "Les peintres provençaux", œuvres du fonds permanent.
Jusqu'en mai 2009, au Musée de Cassis, place Baragnon. Entrée libre.
Renseignements : Tel 04 42 01 88 66. Courriel : musee@cassis.fr.

dimanche 7 décembre 2008

CASSIS / L'association nationale des projectionnistes a son siège dans le village. "Cinéma coté Cabine" se bat pour de beaux écrans


Dans le monde du cinéma, le personnel de cabine est le lien direct entre la fabrication du film et le spectateur en salle. "Vu de l'extérieur, on pourrait penser que le rôle du projectionniste se résume au chargement du chrono du projecteur et que l'ordinateur se charge du reste… mais ce n'est pas si simple", explique Maurice Tournier, professeur de cinéma numérique au Lycée Blaise-Pascal de Marseille et président de Cinéma coté cabine ("coté", sans accent circonflexe !), l'Association nationale des professionnels exploitants et opérateurs projectionnistes, dont le siège est à Cassis. Car, pour qu'une œuvre soit restituée dans sa plénitude, il faut d'abord respecter les lois de l'optique : un miroir, un objectif ou une vitre de projection mal entretenus et c'est plus de vingt pour cent de la lumière qui manquent à l'écran.


"Il est donc essentiel de sensibiliser le personnel de cabine à cette démarche qualité en lui rappelant ses obligations et son contrat avec des spectateurs de plus en plus avertis et exigeants, assure Maurice Tournier. En effet un opérateur-projectionniste tombe rapidement dans une routine qui le conduit à réduire peu à peu son niveau de vigilance technologique; il a tendance à s'habituer à des défauts de projection qui lui semblent normaux, mais que le spectateur ressent d'abord confusément, puis plus nettement. La répétition de gestes identiques donne aux opérateurs et techniciens de cabine une confiance exagérée. Alors que le maintien d'une bonne qualité de veille dépend de leur réflexion et de leurs connaissances".

Pour aider la profession à répondre à cette exigence de qualité, Cinéma Coté Cabine mène plusieurs actions : "Nous éditons pour nos adhérents un bulletin périodique pour leur rappeler ce devoir de qualité qui s'impose à la projection et nous préparons un ouvrage de référence regroupant les connaissances de base. Dans le même esprit, nos 'Jeudis du Cinéma' permettent sur une journée de rafraîchir les connaissances des personnels de cabines en leur rappelant les critères de qualité de projection, du son et de l'image liés au Septième Art", conclut Maurice Tournier.

LE CONTACT
Cinéma Coté Cabine, Éléïs Cap des Terrasses, 13260 Cassis.
• Contact : Maurice Tournier, Tél 08 71 35 47 49 / 06 60 80 98 60.
• Courriel : cinemacotecabine@wanadoo.fr, site : www.cinema-cote-cabine.com

vendredi 28 novembre 2008

CASSIS / L'exposition sera inaugurée demain matin. L'Île chocolat s'expose à la bibliothèque municipale


L'un des plus petits états du monde (1 000 km²), São Tomé & Principe a été surnommé "Îles du Milieu du Monde". Ce sont ces îles volcaniques, situées à 300 km au large des côtes gabonaises et posées sur l'Équateur, que la bibliothèque municipale l'Ariane a choisi de mettre à l'honneur en décembre, à travers une exposition réalisée par le consulat de São Tomé & Principe à Marseille. Des îles qui vous surprendront et vous charmeront par leur exceptionnelle diversité.


L'exposition se décline en trois volets. Le premier retrace sur plusieurs panneaux l'histoire de l'archipel, une ancienne colonie portugaise découverte le 21 décembre 1470 par deux navigateurs portugais, Pero Escobar et João de Santarem. Comment ces îlots connurent les heures sombres de l'esclavage et comment ils devinrent, au début du siècle dernier, le premier producteur mondial de cacao, ce qui valut à São Tomé le surnom gourmand d'Île Chocolat !

Le second volet est dédié à la géographie avec de magnifiques photographies qui dévoilent sa végétation luxuriante traversée par de nombreux cours d'eau, ses forêts et ses plages dorées. De quoi tenter les amateurs de voyages exotiques qui rêvent de randonnée, de plongée, de pêche au gros ou tout simplement de détente sous les cocotiers de ce paradis botanique riche de plus de 700 variétés de fleurs et sanctuaire inviolable pour 150 espèces d'oiseaux, dont une trentaine endémiques à l'archipel.

L'art, avec ses paravents si typiques et ses sculptures, et l'artisanat avec les instruments de culture, les plateaux et les paniers, fruits du riche métissage de la culture santoméenne qui a su fondre avec bonheur ses racines afro-brésiliennes et portugaise, constituent le dernier volet de l'expo. Sans oublier les beaux visages d'une population chaleureuse et attachante qui pratique un syncrétisme apaisé entre christianisme et croyances traditionnelles.

PRATIQUE
"L'île du milieu du monde ou l'île chocolat". Exposition visible à la bibliothèque municipale l'Ariane jusqu'au 24 décembre. Inauguration demain à 11 h en présence de Jean-Pierre Bensaïd, consul honoraire de São Tomé & Principe.
Tel 04 42 01 19 47, courriel biblio-cassis@wanadoo.fr

mercredi 12 novembre 2008

ARTISANAT / La restauration d'art, un métier nouveau s'installe à Cassis. Les métiers d'art s'unissent contre l'usure du temps


Jusqu'à présent, pour les Cassidains, faire restaurer sur place un meuble, un objet d'art ou un livre ancien relevait de la gageure. L'arrivée de l'atelier "Intemporel" change désormais la donne. C'est en effet en mai dernier que Carole Obadia, 32 ans, créatrice et restauratrice d'art qualifiée, s'est installée au 12 de la petite rue Pierre-Eydin, à deux numéros de la librairie Préambule, bien connue des bibliophiles cassidains.


Présente au 2e salon des "Antiques de Cassis" où elle a pu trois jours durant démontrer ses multiples talents, Carole Obadia appartient à un groupe d'une quinzaine d'artisans qui ont uni leurs compétences, leur professionnalisme et leur éthique professionnelle au service de la préservation du patrimoine mobilier ancien ou de la création d'objets d'art ou de mobilier contemporains.

Ébénisterie d'art, restauration de meubles et de sièges, vernis au tampon, laques, marqueterie, polychromie sur meubles, pianos, vitraux, sculpture, dorures à la feuille 24 carats, tapis anciens, tapisserie, coutellerie, encadrement d'art, reliure en restauration ou création… Rien n'échappe à Carole et à ses partenaires artisans : "Nous sommes unis autour de trois piliers intangibles, assure-t-elle. D'abord, le respect des règles de l'art, établies au XVIIIe siècle : nous n'utilisons aucun des produits de la chimie moderne, mais uniquement des colles animales que nous fabriquons nous-mêmes à partir d'os, de nerfs, ou de peaux de lapin; nous élaborons nos propres cires, nous dorons à la feuille d'or 24 carats et non au cuivre. Ensuite, nos délais sont courts et nous les tenons toujours. Enfin, les meubles ne se déplacent plus, ce sont les artisans qui se déplacent à domicile sur rendez-vous pour établir gratuitement les devis."

"La finalité de notre travail est de préserver le patrimoine artistique et de l'aider à lutter contre l'usure du temps, d'où le nom de mon atelier", a conclu Carole Obadia.

LE CONTACT
Intemporel, 12 rue Pierre-Eydin. Ouvert tous les jours (Téléphoner avant de venir au magasin).
Tel 06 76 78 34 51, courriel : carole@obadia.fr ou lessensdubois@free.fr.

mardi 28 octobre 2008

CASSIS / La deuxième édition du salon des antiquaires de Cassis commence le 31. Antiquaires et chineurs ont rendez-vous aux "Antiques"


Du 31 octobre au 2 novembre, la Ville de Cassis organise à l'Oustau Calendal, entre port et mer, la 2e édition des Antiques de Cassis. Sur 500 m² et une vingtaine de stands, antiquaires et galéristes de prestige, tels Gilbert Mouret, grand spécialiste de l'Extrême-Orient et de l'art déco, ou la Galerie Anna Tschopp pour la peinture contemporaine, présenteront de superbes œuvres d'art et pièces d'antiquité certifiées. Pendant la durée de l'exposition, des commissaires priseurs et experts seront présents sur le salon, afin d'expertiser gracieusement et de garantir l'authenticité des pièces exposées.


Temps fort des Antiques, la nocturne du vendredi 31 octobre avec la vente aux enchères. À partir de 17 heures, dans la salle de la rotonde ouverte sur le port de Cassis, seront dispersées de prestigieuses bouteilles millésimées, françaises (pomerol, châteauneuf-du-pape, bourgogne), mais aussi italiennes, américaines et australiennes. Après les bons crus, une importante dispersion d'objets les plus variés (bijoux anciens provençaux, tableaux, petits meubles de collection…) sera proposée. La soirée se terminera avec la mise aux enchères, au profit du don d'organes, des toiles réalisées sur le port le 21 juin dernier lors de la journée Maryse pour la vie.

Pour cette 2e édition, les Antiques s'enrichissent d'une exposition Rudolf Kundera, un peintre cassidain disparu en 2005, auteur fécond de paysages, de marines et de portraits de personnalités comme Paul Valéry ou la pianiste Clara Haskil. Enfin, un espace de restauration proposera un choix varié de spécialités provençales et fruits de mer, à déguster avec un verre de cassis sec et fruité…

"Cet événement, plébiscité l'an dernier par le public, marque notre volonté de présenter une manifestation de prestige tournée à la fois vers la préservation du patrimoine et la mise en valeur d'œuvres artistiques contemporaines. Charme et authenticité seront les maîtres mots de ces trois jours pas comme les autres", assure-t-on à l'Office de tourisme.

PRATIQUE
"Les Antiques de Cassis, Salon des antiquaires et d'art contemporain", du 31 octobre au 2 novembre, de 10 h à 18 h, au Centre de Séminaires et de Congrès Oustau Calendal, esplanade Aristide-Briand. Une nocturne est prévue ce vendredi 31 octobre avec vente aux enchères à partir de 17 h.
• Contact Expert : Pascal Berquat, 06 20 71 87 70.
• Contact Palais des Congrès Tel : 04 42 01 67 83, Courriel : info@ot-cassis.com

mardi 14 octobre 2008

CASSIS / Le vernissage de l'exposition a eu lieu samedi au musée. La ville s'incline devant les toiles de Christ Vivanti


Samedi en fin d'après-midi, le musée de Cassis s'est trouvé plus que jamais au cœur de la vie du village, avec le vernissage - devant une assistance jamais vue de mémoire de vernissage cassidain - de la rétrospective Christ Vivanti, une exposition qui, pour la première fois, honorait la mémoire d'une artiste-peintre cassidaine de grand talent que ses expositions avaient fait connaître dans les plus grandes villes de France et du monde : Paris, Milan, Los Angeles, Genève…

L'art rapproche les politiques
Prenant la parole le premier, Jean-Pierre Teisseire, ancien maire de Cassis, a assuré son bonheur d'être présent aux côtés de Danielle Milon, "à cette cérémonie d'amitié et de mémoire qui rend hommage à une enfant de Cassis". "L'art, cela rapproche !", s'est-il exclamé, avant de rappeler qu'il était en charge des affaires du village lorsque Marie-Christine Caban, la fille de Christ Vivanti, lui a soumis l'idée de cette rétrospective. "Une idée à laquelle j'ai immédiatement adhéré, car j'aimais beaucoup les tableaux de Christ qui exprimait dans ses toiles avec un très grand talent sa sensibilité et son amour de Cassis".


"La cérémonie d'aujourd'hui est un symbole de la continuité républicaine", a assuré Danielle Milon, maire de Cassis. Je remercie vraiment Jean-Pierre Teisseire d'avoir monté cette exposition avec Marie-Christine Caban. Je remercie aussi les services du patrimoine, le conservateur du musée et sa collaboratrice et tous ceux qui se sont dépensés sans compter pour qu'elle soit un succès."

"Vous le savez, a-t-elle poursuivi, très émue, Christ était ma sœur. J'étais petite lorsqu'elle a raflé à 20 ans les trois premiers prix de la ville de Marseille. Sa carrière artistique est partie de là. Elle n'a plus jamais arrêté de peindre, ou plutôt de 'sculpter' ses toiles. C'était toujours un moment magique de la voir peindre, distribuer la lumière sur les paysages ou les corps. De célèbres critiques artistiques l'ont comparée aux plus grands, Mandin ou Bonnard. Pour moi, cette rétrospective est celle de la lumière qui fait vivre ces paysages et ces corps tellement élégants."

"Christ n'est pas morte, elle continue à vivre à travers son écriture", a conclu Danielle Milon.

EN PRATIQUE
"Christ Vivanti, peintre de la lumière et du mouvement", exposition d'automne au Musée municipal méditerranéen des arts et traditions populaires de Cassis, Place Baragnon. Ouvert du mercredi au samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30. Tel 04 42 01 88 66, courriel : musee@cassis.fr

lundi 13 octobre 2008

CASSIS / Les deux auteurs marseillais dédicacaient leurs livres samedi. Les polars de Scotto et Vigouroux à La Marine


Samedi, à l'invitation de la librairie Préambule, deux auteurs atypiques étaient au Bar de La Marine pour signer leurs derniers ouvrages, deux polars publiés dans la collection "L'écailler du sud".


"J'ai toujours aimé les livres et les polars, assure Robert P. Vigouroux, 86 ans mais jeune écrivain, neurochirurgien de grand renom, ancien sénateur et maire de Marseille de 1986 à 1995. Dans mes anciennes vies, quand je pouvais chiper un peu de temps, j'ai écrit sous le pseudonyme de Stéphane Alexis quelques romans et essais… Maintenant, j'ai vraiment le temps, je peins, je lis et j'écris". Une dizaine de livres déjà. Avec son dernier-né, Un voyageur pour Palerme, il sort un premier polar aussi surprenant que bien stylé, écrit dans une langue aussi moderne qu'efficace. Il nous conte l'histoire d'un personnage plutôt ordinaire qui, mêlé malgré lui à une sombre histoire de meurtres et de disparitions en série, se lance dans une enquête qui le conduira en Sicile, territoire de l'"Honorable société" et le confrontera au point de vue du serial killer… À la fin de ce portrait croisé d'une bien étrange affaire, il restera des inconnues…

Serge Scotto, quant à lui se sent double : "En moi il y a deux auteurs, Scotto et Saucisse, mon chien. Scotto voit l'humanité sous un jour très sombre, alors que Saucisse est bon enfant et la considère avec beaucoup de bienveillance". Avec Gagnant à vie, paru en juin, Scotto nous narre les étonnantes vacances tunisiennes de deux amis marseillais, auteurs de romans. Pour Herbert Turaive, lauréat du Goncourt, l'écriture n'est qu'une couverture; il travaille en fait pour un homme de main qui cherche à éliminer les gagnants du loto. Mais les choses se compliquent, car le dernier gagnant n'est autre que Gilles del Pappas, son ami, mais aussi un vrai romancier marseillais, de chair et d'os…

LES CONTACTS
- Librairie Préambule : 8 rue Pierre Eydin
  Tel 04 42 01 30 83, courriel fheme@free.fr
- Serge Scotto : courriel chiensaucisse@yahoo.fr
- Robert P. Vigouroux : courriel rpbv@orange.fr

samedi 11 octobre 2008

CASSIS / Une rétrospective lui est consacrée au musée jusqu'au 8 novembre. La peinture de Christ Vivanti retrouve les cimaises de Cassis


Depuis sa disparition brutale en 2006, aucune manifestation n'était venue honorer la mémoire de Christ Vivanti, artiste-peintre cassidaine de grand talent que ses expositions avaient fait connaître dans les plus grandes villes du monde : Milan, Paris, Los Angeles, Genève… et Cassis bien sûr. Elle était la fille de Joseph Vivanti, adjoint de l'ancien maire Gilbert Rastoin, appartenant à l'une des plus anciennes familles du village.


Élève de Canepa aux beaux-arts de Marseille, Christ fait un parcours brillant et remporte de nombreux prix. Installée à Cassis, elle y elle vit et travaille avec passion.

Peignant dans son atelier, beaucoup, elle jongle avec les couleurs pour créer une lumière, sa lumière, qui anime les mouvements et fait surgir les reliefs de sa toile. Au cœur de son inspiration, Cassis est le sujet qui lui permet de libérer sa forte créativité : elle peint tout, paysages, marines, natures mortes, portraits, nus, variant les supports et les techniques avec maîtrise, sensibilité et sensualité.

Jusqu'au 8 novembre, le Musée municipal méditerranéen accueille pour son exposition d'automne, "Christ Vivanti, peintre de la lumière et du mouvement". "Avec cette rétrospective-hommage, ses œuvres vont renouer avec des cimaises cassidaines, dans un lieu avec lequel elle entretenait un lien affectif très fort, puisqu'en 1984, elle s'en vit confier la direction par Gilbert Rastoin, le maire d'alors", assure Robert Ode, actuel conservateur du musée.

Initiée par l'ancien maire Jean-Pierre Teisseire, cette exposition va permettre au public d'admirer quarante-huit toiles de cette très belle artiste illustrant cinquante années de passion pour la peinture. "Les toiles viennent de collections particulières, de musées et du fonds d'œuvres de l'atelier du peintre. Cela souligne tout l'intérêt de la visite", conclut le conservateur.

EN PRATIQUE
• L'EXPOSITION
"Christ Vivanti, peintre de la lumière et du mouvement", exposition d'automne à voir jusqu'au 8 novembre au Musée municipal méditerranéen des arts et traditions populaires de Cassis. Ouvert du mercredi au samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30.
• L'INAUGURATION
Vernissage aujourd'hui à 18 h.
Musée municipal de Cassis, rue Xavier d'Authier, Tel 04 42 01 88 66, courriel : musee@cassis.fr

vendredi 3 octobre 2008

CASSIS / Tout le mois, la bibliothèque municipale s'intéresse à la calligraphie. En octobre, L'Ariane découvre la beauté d'écrire


Déjà connue du public de la Bibliothèque municipale l'Ariane pour son livre d'artiste exposé en mars dernier, Kif Beissière présente cette fois ses œuvres calligraphiques. Le calligramme, c'est le mariage des mots et de l'image. Le poète Guillaume Apollinaire, qui en a créé beaucoup, est à l'origine de ce mot-valise signifiant "belles Lettres".


Avec un instinct esthétique très sûr, Kif Beissière forme des objets-mots en alignant des lettres qui construisent les objets ou animaux les plus variés, du matériel de géomètre à l'écrevisse, en passant par la cafetière… "J'ai toujours été attirée par la calligraphie, je conçois mon dessin comme une écriture libérée, explique-t-elle. Que ce soit la vision d'une silhouette dans son espace ou une sensation de rythme engendrée par le mouvement de cette forme, l'essentiel se révèle dans le geste". L'artiste animera une rencontre-atelier à la bibliothèque municipale le samedi 11 octobre de 10 h 30 à 12 heures.

Dans un second volet, l'exposition propose d'aborder les calligraphies chinoise, arabe ou occidentale en les situant sur des repères chronologiques essentiels et en présentant le matériel nécessaire à cette expression artistique (calames, plumes d'oies ou d'acier, encres, papyrus et papiers). Certains alphabets et caractères typographiques sont également abordés comme l'onciale, la caroline, les gothiques, la chancelière… Réalisée par la Bibliothèque départementale de prêt, cette exposition met en valeur le travail d'Hassan Massoudy, "un calligraphe d'exception d'origine irakienne, qui depuis bientôt quarante ans confronte la calligraphie traditionnelle avec l'art contemporain, traçant ainsi un nouveau chemin à l'art de la calligraphie arabe", explique la responsable de l'Ariane, Marie-Hélène Thibault.

INFOS PRATIQUES
"Entre calligraphie et calligrammes : la beauté d'écrire". Exposition à l'Ariane, jusqu'au 22 octobre. Tel 04 42 01 19 47, Courriel : biblio-cassis@wanadoo.fr

lundi 29 septembre 2008

CASSIS / Le spectacle est l'un des piliers de la culture provençale à Noël. À Cassis, la Pastorale Maurel se met au travail


L'été est fini et déjà se profile le cycle de la Nativité : voici venu pour les comédiens-chanteurs bénévoles de la Pastorale Maurel du Groupe Calendal le temps de se mobiliser. Vendredi dernier, en présence de Christian Lion, premier adjoint, mais aussi l'un d'entre eux, ils se sont réunis au Centre culturel, à l'appel de Jean-Pierre Giordano, nouveau président du Groupe Calendal, à qui Ange Deynès, qui animait la Pastorale depuis plus de 30 ans, a transmis le flambeau.


"Je tiens à rendre hommage à Ange pour avoir su, depuis des décennies, faire vivre La Pastorale; heureusement, il ne nous quitte pas et garde la responsabilité du volet musical du spectacle", assure Jean-Pierre Giordano.

À travers les représentations données dans les villages de notre région, la Pastorale est un moyen plaisant de perpétuer la langue et les traditions provençales. "Elle permet à nos jeunes acteurs, lorsqu'ils apprennent leurs rôles, de s'initier au Provençal de manière ludique. Et je puis déjà annoncer aux Cassidains que les dimanches 4 et 11 janvier 2009, au Centre culturel, deux heures trente de théâtre chanté et parlé leur feront passer un agréable après-midi", ajoute-t-il.

Au-delà de La Pastorale proprement dite, les bénévoles de la troupe - une bonne vingtaine, pour la plupart cassidains - participent aussi à l'animation des fêtes du village (Fête de la Saint-Pierre, Journées de la Provence du Lion's Club, Fête de la Saint-Éloi, Marché de Noël…).

"Il faudrait que tous les rôles puissent être doublés et nous n'en sommes pas là, loin s'en faut ! Nous faisons appel aux bonnes volontés qui souhaiteraient s'impliquer dans une activité culturelle, ludique et très conviviale", a conclu le président.

LE CONTACT
Jean-Pierre Giordano, Tel 06 03 15 40 40, courriel : giordano13260@orange.fr. Répétitions à partir du 3 novembre, tous les lundis à 18 heures au Centre Culturel, avenue Eugène-Agostini à Cassis.

CASSIS / Vingt-sept écrivains et éditeurs provençaux étaient à la bibliothèque samedi. Les Rencontres littéraires de l'Ariane ont bien grandi


Pour la 3e édition des Rencontres littéraires de la Bibliothèque municipale l'Ariane, dix-sept écrivains provençaux et une dizaine de petits éditeurs indépendants sont venus rencontrer leur public. Pour partager avec lui, l'espace d'une journée, des mots, des idées, des images, des rêves ou des sensations. Une jolie ballade littéraire pour découvrir les livres, leurs auteurs et leurs éditeurs, dont on oublie parfois que sans eux il n'y aurait pas de livres…


C'est une belle année de croissance pour les Rencontres littéraires qui ont étendu leur champ spatial - en débordant du cadre habituel des jardins de l'Ariane sur l'esplanade du Centre culturel - et leur champ culturel pour accueillir le Groupe Calendal et ses danses provençales, la compagnie Alokapari avec Bollywood et le concert du groupe Band'Art Rythme.


Temps fort de la journée, les remerciements adressés au nom de la ville par Danielle Milon, maire de Cassis, à René Lion qui a offert à la Bibliothèque municipale la collection complète des trois mille quatre-vingt dix numéros de la revue Paris-Match parus depuis sa création en 1949 jusqu'à aujourd'hui, plus les dix numéros de Match parus avant la guerre entre septembre 1939 et juin 1940, date où cette revue cessa sa parution pour cause d'occupation ennemie.

Le maire a tenu a féliciter Marie-Hélène Thibault et toute son équipe pour leur passion et la qualité des manifestations organisées dans toutes les registres de la vie culturelle. "Grâce à vous, a assuré la fondatrice du Printemps du Livre de Cassis, le livre est décliné ici sur quatre saisons". Avant de souligner qu'il ne "pouvait y avoir de vie dans une ville sans culture et de rappeler que la municipalité comptait désormais deux adjoints en charge de la culture et des animations.

Une bonne idée : les organisateurs n'avaient pas oublié les enfants qui, parfois s'ennuient dans les manifestations "d'adultes", et l'atelier de calligrammes qui leur était proposé n'a pas désempli.

mardi 16 septembre 2008

CASSIS / L'artiste est à l'hôtel de ville de Cassis jusqu'au 24 septembre. Le réel et l'imaginaire de Milo aux Salles voûtées


Née au Danemark, de culture américaine et mariée à un Français, mais "de sensibilité européenne", Milon vit en Bourgogne depuis 1972. Elle est ces jours-ci à Cassis, après Gordes et Saint-Tropez, pour présenter sa remarquable exposition de peintures et sculptures, énigmatiquement titrée "Souffles sans nom".


Autodidacte, son don pour la peinture a mûri au cours d'un long apprentissage : "J'ai commencé par le figuratif, puis je me suis mise à la sculpture, mais la couleur me manquait, alors je suis passée à l'abstrait, mais un abstrait qui évoque toujours quelque chose. Aujourd'hui, à partir d'une inspiration souvent fugace et sans idée très précise de ce que je vais peindre, je me laisse porter par l'énergie de mon sujet, je n'utilise pas du tout mon mental. Je travaille ma toile encore et encore, en appliquant directement la peinture avec les doigts, sans pinceau (le Finger art, Ndlr) jusqu'à la juger aboutie, totalement". Le résultat ? Un véritable souffle de vie qui se dégage de ses tons pastels tourmentés et déstructurés à dominante bleue le plus souvent, parfois rouge.

Milo sculpte aussi, sur marbre de Carrare, bronze, sur bois surtout. Des bois récupérés le plus souvent, dont elle exploite les formes naturelles avec un esthétisme poussé : quelques-unes de ses plus belles sculptures sont nées de branches des tilleuls pluricentenaires du Petit-Trianon fauchés par la terrible tempête du 26 décembre 1999. La plupart sont abstraites, mais "tempérées par une touche de figuratif, concède-t-elle, pour donner une piste d'entrée à l'imagination de l'observateur."

Une soixantaine de tableaux et une douzaine de sculptures, à ne pas manquer pour les férus d'art abstrait.

EN PRATIQUE
Exposition "Souffles sans nom", jusqu'au 24 septembre aux Salles voûtées de l'hôtel de ville de Cassis. Ouvert tous les jours de 10 h à 19 h. Renseignements au 06 89 40 41 55. ou miloartfranceAneuf.fr

jeudi 11 septembre 2008

CASSIS / Le rendez-vous est fixé mardi prochain devant l'office de tourisme. Ne manquez pas la dernière de "Cassis insolite" !


Rendez-vous mardi 16 septembre à 15 heures devant l'Office de Tourisme. Votre dernière chance cette saison de visiter Cassis sous un angle insolite, anecdotique et humoristique. Votre guide ? Jean-Pierre Cassely, co-auteur avec Philippe Carrese du très peu conventionnel The guide of the Provence, en français, comme son titre ne l'indique pas et d'une "Provence insolite et secrète" qui regorge de détails surprenants et de curiosités. D'étape en étape d'une insolite promenade, vous découvrirez, à travers de savoureuses anecdotes ou petites histoires cachées derrière façades, remparts ou falaises, la face cachée de ce port de pêche connu du monde entier pour son vin blanc, ses calanques, le cap Canaille ou la grotte Cosquer.


Vous apprendrez la raison de la venue à Cassis du jeune Bonaparte ou les (très) mauvaises relations de Fernandel et Pagnol lors du tournage de Naïs au château, en 1945. Vous croiserez les pas de Virginia Woolf, égarée, cherchant à retrouver son hôtel, le Cendrillon, aujourd'hui Cassitel, ou ceux de Teed, un colonel des lanciers du Bengale, cherchant son épouse - oubliée aux Indes… Vous saurez les circonstances de la naissance de l'abbé Barthélémy, académicien et auteur du "Voyage du jeune Anacharsis en Grèce", ou comment Frédéric Mistral, génial auteur de Mireille, fit d'un patois une langue et fut amené à écrire - plus laborieusement - la légende du pêcheur d'anchois Calendal. Les visiteurs de la capitale, apprendront la vraie signification du dicton Qu'a vist Paris e noun Cassis a ren vist, qui pourrait passer pour une galéjade marseillaise, lorsqu'il est isolé de son contexte historique.

Et bien d'autres encore : la pierre de Cassis, les trois sorcières brûlées sur la darse, les funestes "promenades" au Cap Canaille, Jerome Hill et la fondation Camargo, le tribunal de pêche, le blason, l'étoile à 16 branches des seigneurs des Baux, le vin, les inondations, la bouillabaisse… Résultat, 90 minutes de plaisir, pas une d'ennui.

PRATIQUE
Renseignements sur la visite au 06 79 97 73 39.
Site web, courriel : info@provence-insolite.org

dimanche 7 septembre 2008

CASSIS / Son imaginaire original s'expose à la bibliothèque l'Ariane. Cassis ose l'abstraction avec Francine Laurent


Née à Marseille, Francine Laurent a grandi à Sète, vit actuellement au Cap d'Agde et expose aujourd'hui à Cassis : toujours des ports, toujours la Méditerranée. "Ma passion pour la peinture, explique-t-elle, est née lorsque, bouche bée, je restais en extase, plantée devant le chevalet de mon grand-père, peintre de marine. Depuis plus de 15 ans, je m'exprime à l'huile sur toile, à travers mes couteaux, mes pinceaux et mes brosses, pour faire partager mon mode de création, en essayant d'élaborer mes toiles avec un maximum d'esthétique."


Cette artiste évolue dans un monde abstrait et parfois ténébreux d'où la lumière ne cesse de réapparaître, s'échappant des toiles à travers éclats et trouées, comme d'autant de fenêtres tendues vers l'inconnu : paradis pour les uns, mort, vanité, repos, rêverie, naissance ou résurrection pour d'autres.

"Partant toujours d'une base figurative, ajoute-t-elle, je pénètre progressivement le sujet choisi en empruntant des pistes successives, aboutissant le plus souvent à un monde abstrait. Recherche sur moi-même et sur un univers qui parfois m'échappe, cette exploration me passionne. Je peins souvent la nuit avec un plaisir toujours grandissant, le silence qui m'entoure autorise une concentration totale où je m'évade, et les lumières artificielles créent parfois des surprises au petit matin, rendant les couleurs plus vives et plus brutales. Plus j'évolue dans ma peinture et plus j'éprouve le besoin de simplifier et d'épurer les sujets traités en essayant d'aller vers ce que je considère comme l'essentiel."

Une peinture douce qui n'agresse pas l'œil, qui ne prétend pas délivrer un message et veut seulement donner du plaisir. Vingt-neuf tableaux sont accrochés aux cimaises de l'Ariane, dans une gamme de prix allant de 350 à 1 000 €. Une visite à ne pas manquer pour les férus d'art abstrait.

INFOS PRATIQUES
"L'imaginaire de Francine Laurent", à voir jusqu'au 27 septembre à la Bibliothèque municipale l'Ariane. Ouverture le mardi et jeudi de 15 h 30 à 18 h 30, le mercredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 h 30, le vendredi de 9 heures à 12 heures et de 15 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 9 heures à 13 heures. Entrée libre. Tel 04 42 01 19 47, biblio.cassis@wanadoo.fr

jeudi 14 août 2008

CASSIS / "Expression libre, les Cassidains s'exposent", des œuvres à voir jusqu'au 29 août à la bibliothèque municipale. En août, les artistes s'expriment librement à l'Ariane

 
"Expression libre", c'est le thème proposé aux artistes cassidains et provençaux qui accrochent en ce mois d'août leurs peintures et photographies aux cimaises de la bibliothèque municipale l'Ariane.
 
 
Pour la plupart, ils sont des habitués des expositions de l'Ariane. Martine Abisset-Schneider allie dans ses toiles la transparence de l'aquarelle à la chatoyance de l'huile. Georges Ausset exprime dans son pinceau fin son souci du détail. Mona manipule ses photos pour donner sa vision des sujets et mieux s'évader. Vanessa Coppola se recherche à travers la photographie pour y transposer ses états d'âme. Isabelle Ducray, dans un registre semi-abstrait, plaque au couteau sur sa toile des rectangles colorés, unités élémentaires de ses compositions. Agnès Lellouche part d'un motif floral ou paysager pour construire un objet onirique. Sem, s'inscrivant dans le courant du Pop'art, privilégie les thèmes de la vie quotidienne. Françoise Ségaud-Foissy s'est particulièrement intéressée pour cette expo aux paysages bretons. Enfin, Claude Trétout, qui ne cache pas une inspiration impressionniste, privilégie les paysages provençaux.

Une exposition particulièrement éclectique, riche de plus de soixante-dix œuvres, de toutes tailles, de toutes techniques - aquarelle, huile, acrylique, fusain, pastel - sur tous supports - toile, soie ou carton. Et pour tous les budgets, de 25 à 1 200 €.

Quant aux amateurs de travaux d'aiguille, ils trouveront leur bonheur dans les vitrines débordant d'objets peints ou décorés par Martine Abisset-Schneider, du sachet de lavande ou de l'ours de senteur au sac à dos d'écolier, en passant par l'étui à lunettes ou la trousse de toilette. De 5 à 30 €.
 
PRATIQUE
"Expression libre, les Cassidains s'exposent", jusqu'au 29 août à la Bibliothèque municipale l'Ariane. Ouverture le mardi et jeudi de 15 h 30 à 18 h 30, le mercredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 h 30, le vendredi de 9 heures à 12 heures et de 15 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 9 heures à 13 heures. Entrée libre. Tel 04 42 01 19 47, biblio.cassis@wanadoo.fr

dimanche 10 août 2008

CASSIS / Jef Massardo, un sculpteur méconnu à découvrir au musée de Cassis

 
Chaque été, le fonds permanent du Musée municipal faisait place à une exposition estivale mettant à l'honneur un artiste venu à Cassis chercher son inspiration. "Au grand dépit de visiteurs, étrangers surtout, frustrés de ne trouver au musée qu'un reflet limité de ce fonds de grande qualité", assure Robert Ode, le conservateur. D'où l'idée de faire cohabiter les manifestations estivale et hivernale.
 
 
Depuis plusieurs années, le Musée souhaitait honorer Jef Massardo, disparu en 2004, "Un sculpteur cassidain discret, doué et intéressant, dont l'œuvre ne peut laisser indifférent. Cette exposition est double, Massardo y est entouré des plus belles pièces de l'exposition d'hiver, Ziem, Seyssaud, les Guindon, Audibert, Maglione, Coulange-Lautrec et d'autres", précise Robert Ode.

Né en 1912, Jef Massardo dirigea de 1952 à 1987 le Casino "municipal", alors situé à l'emplacement de l'actuel Oustau Calendal. La sculpture était pour lui un violon d'Ingres qu'il menait en toute discrétion, humblement et sans avoir jamais exposé de son vivant. Dans sa démarche artistique, il fut accompagné par un ami très proche, François Bouche, peintre et sculpteur connu, qui fut également son maître.

Vendredi dernier, lors du vernissage, Danielle Milon, maire de Cassis, s'est souvenue, très émue : "J'étais une petite fille lorsqu'il a pris la direction du Casino. Pendant 35 ans, il y a reçu les plus grands artistes de l'époque, Piaf, Brel et bien d'autres et fit de son établissement le 5e de France. C'était un très bel homme, très sportif, très généreux et à l'écoute des autres. Il s'est beaucoup investi dans la cité, créant une école de rugby, une section de football, le Lions-club de Cassis, prenant le relais de l'Amicale des pompiers après la mort de mon père. Expert en peinture, il s'est mis à la sculpture sans avoir jamais appris et sa première œuvre, une tête de Christ en pierre de Cassis, est d'une puissance bouleversante".
 
PRATIQUE
Exposition "Jef Massardo sur fond XIXe", Musée de Cassis, place Baragnon. Du mercredi au samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 15 h 30 à 18 h 30, jusqu'à fin septembre. Entrée libre. Tel 04 42 01 88 66, musee@cassis.fr

jeudi 31 juillet 2008

CASSIS / L'organiste Benoît Dumon samedi au Clos d'Albizzi. Verre musical autour d'un orgue magique

 
Au fil des années et des événements qu'il organise, Benoît Dumon, jeune organiste de 21 ans, se construit une belle notoriété : le succès de ses "Verres musicaux" en mai dernier lui a donné l'envie de rééditer l'opération en août "pour toucher aussi un public en vacances".
 
 
Pour cette édition estivale, Benoît Dumon nous propose de découvrir de la façon la plus fidèle, grâce à l'instrument électronique, l'évolution de la musique pour orgue à travers les siècles. "Les progrès récents de l'informatique musicale permettent désormais aux organistes, explique-t-il, de faire revivre avec un réalisme stupéfiant des instruments de toutes les époques et de toutes les esthétiques sonores. Car une pièce d'orgue, pour être restituée telle que l'a voulue son compositeur, doit être jouée sur un instrument de son temps".

Il vous proposera ainsi d'entendre, dans la cave du domaine, trois orgues d'époques et d'esthétiques musicales différentes - allant de la Renaissance à la musique contemporaine - dont les registres ont été numérisés dans les mémoires de son instrument magique.

L'époque Renaissance sera illustrée sur un orgue baroque allemand avec le Prélude en fugue et si mineur, l'un de des plus beaux de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), des pièces de Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621) et de Dietrich Buxtehude (1637-1707). C'est sur l'orgue baroque de Roquemaure du Gard, "un très bel instrument construit en 1690 par les frères Julien de Marseille", que revivra le grand courant de la musique de cour française des XVIIe et XVIIIe siècles. Et c'est à l'orgue symphonique de la cathédrale d'Aix, construit en 1880 par Aristide Cavaillé-Coll, également facteur des grandes orgues de Notre-Dame de Paris, La Madeleine et Saint-Sulpice, que Benoît interprétera des pièces de Louis Vierne (1870-1937), Marcel Dupré (1920-1970) et Jehan Alain (1911-1940), représentatives des courants symphoniques et contemporains.

À l'issue du concert, pour respecter une tradition bien ancrée, le public pourra prolonger les joies de l'oreille par celles du palais en dégustant les vins du clos d'Albizzi.
 
PRATIQUE
Concert "L'orgue à travers les siècles", le samedi 2 août 2008 à 21 heures au Clos d'Albizzi, Ferme Saint-Vincent, avenue des Albizzi.
Réservations au 06 60 56 44 21. Courriel : clos.dalbizzi@orange.fr