Claude Rivière-blog de Cassis

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lundi 8 décembre 2008

CASSIS / Après la rétrospective Christ Vivanti, le fonds permanent du musée revient aux cimaises. Le Musée méditerranéen expose ses joyaux d'hiver


Après la rétrospective Christ Vivanti qui a connu un très beau succès, accueillant quelque 1 500 visiteurs, dont certains venus de fort loin, le Musée municipal méditerranéen des arts et traditions populaires a rouvert ses portes sur son fonds permanent. "Chaque hiver, nous mettons en place une partie de notre fonds permanent, en faisant tourner les œuvres exposées, de manière à ne pas lasser nos visiteurs", assure Robert Ode, le conservateur du musée.

À signaler dans le cru 2008-2009 de nombreux portraits. Celui de Mgr de Belloy, évêque de Marseille et seigneur de Cassis, grand amateur de café et inventeur d'une cafetière que ses contemporains nommèrent la "de Belloy". Ceux de plusieurs des bienfaiteurs de l'hospice, du XVIIe au XIXe siècles, récemment restaurés. Mais aussi beaucoup de paysages cassidains ou régionaux, dont trois "Pierres tombées à Cassis", vues par Chauvier de Léon, Émilie Trinquet et Henri Florent. Ou encore "La Place Cendrillon" de Valtat, la "Nature morte" de Jerome Hill, l'incontournable "Cours Belsunce à Marseille" de Marius Guindon qui met en scène Bonaparte en 1790. Et des tableaux de genre comme "La fuite en Égypte" de Eugénie Guindon ou un superbe "Ivresse de Silène" de Hannibal Carrache…


Sans oublier une aquarelle d'intérêt historique représentant deux paquebots, le Sampiero Corso de la Cie Fraissinet et le Président Dal Biaz de la Cie Générale Transatlantique échoués - sans dégâts importants - le 22 juin 1944 à 6 heures du matin à l'entrée du port de Cassis par la Kriegsmarine, pour empêcher un éventuel débarquement allié : "La malchance voulut que le même jour à 16 heures, le sous-marin britannique Universal évoluant au large les torpilla, pensant qu'ils ravitaillaient l'occupant", se souvient le conservateur. Pour l'histoire, le Sampiero Corso, réparé, reprit quelques années plus tard le service de la Corse jusqu'en 1966, alors que le Président Dal Biaz finit à la ferraille.

Le musée expose également son fonds archéologique, riche en témoignages d'un long passé s'étirant de l'antique Portus Carsici au XXe siècle cassidain. Et puisqu'on est en décembre, Noël et la tradition provençale sont aussi au musée avec la crèche, les santons et la table des treize desserts (jusqu'au 7 février).

PRATIQUE
• "Antiquité et religion", collections d'art religieux et archéologique.
• "Les peintres provençaux", œuvres du fonds permanent.
Jusqu'en mai 2009, au Musée de Cassis, place Baragnon. Entrée libre.
Renseignements : Tel 04 42 01 88 66. Courriel : musee@cassis.fr.

mardi 14 octobre 2008

CASSIS / Le vernissage de l'exposition a eu lieu samedi au musée. La ville s'incline devant les toiles de Christ Vivanti


Samedi en fin d'après-midi, le musée de Cassis s'est trouvé plus que jamais au cœur de la vie du village, avec le vernissage - devant une assistance jamais vue de mémoire de vernissage cassidain - de la rétrospective Christ Vivanti, une exposition qui, pour la première fois, honorait la mémoire d'une artiste-peintre cassidaine de grand talent que ses expositions avaient fait connaître dans les plus grandes villes de France et du monde : Paris, Milan, Los Angeles, Genève…

L'art rapproche les politiques
Prenant la parole le premier, Jean-Pierre Teisseire, ancien maire de Cassis, a assuré son bonheur d'être présent aux côtés de Danielle Milon, "à cette cérémonie d'amitié et de mémoire qui rend hommage à une enfant de Cassis". "L'art, cela rapproche !", s'est-il exclamé, avant de rappeler qu'il était en charge des affaires du village lorsque Marie-Christine Caban, la fille de Christ Vivanti, lui a soumis l'idée de cette rétrospective. "Une idée à laquelle j'ai immédiatement adhéré, car j'aimais beaucoup les tableaux de Christ qui exprimait dans ses toiles avec un très grand talent sa sensibilité et son amour de Cassis".


"La cérémonie d'aujourd'hui est un symbole de la continuité républicaine", a assuré Danielle Milon, maire de Cassis. Je remercie vraiment Jean-Pierre Teisseire d'avoir monté cette exposition avec Marie-Christine Caban. Je remercie aussi les services du patrimoine, le conservateur du musée et sa collaboratrice et tous ceux qui se sont dépensés sans compter pour qu'elle soit un succès."

"Vous le savez, a-t-elle poursuivi, très émue, Christ était ma sœur. J'étais petite lorsqu'elle a raflé à 20 ans les trois premiers prix de la ville de Marseille. Sa carrière artistique est partie de là. Elle n'a plus jamais arrêté de peindre, ou plutôt de 'sculpter' ses toiles. C'était toujours un moment magique de la voir peindre, distribuer la lumière sur les paysages ou les corps. De célèbres critiques artistiques l'ont comparée aux plus grands, Mandin ou Bonnard. Pour moi, cette rétrospective est celle de la lumière qui fait vivre ces paysages et ces corps tellement élégants."

"Christ n'est pas morte, elle continue à vivre à travers son écriture", a conclu Danielle Milon.

EN PRATIQUE
"Christ Vivanti, peintre de la lumière et du mouvement", exposition d'automne au Musée municipal méditerranéen des arts et traditions populaires de Cassis, Place Baragnon. Ouvert du mercredi au samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30. Tel 04 42 01 88 66, courriel : musee@cassis.fr

samedi 11 octobre 2008

CASSIS / Une rétrospective lui est consacrée au musée jusqu'au 8 novembre. La peinture de Christ Vivanti retrouve les cimaises de Cassis


Depuis sa disparition brutale en 2006, aucune manifestation n'était venue honorer la mémoire de Christ Vivanti, artiste-peintre cassidaine de grand talent que ses expositions avaient fait connaître dans les plus grandes villes du monde : Milan, Paris, Los Angeles, Genève… et Cassis bien sûr. Elle était la fille de Joseph Vivanti, adjoint de l'ancien maire Gilbert Rastoin, appartenant à l'une des plus anciennes familles du village.


Élève de Canepa aux beaux-arts de Marseille, Christ fait un parcours brillant et remporte de nombreux prix. Installée à Cassis, elle y elle vit et travaille avec passion.

Peignant dans son atelier, beaucoup, elle jongle avec les couleurs pour créer une lumière, sa lumière, qui anime les mouvements et fait surgir les reliefs de sa toile. Au cœur de son inspiration, Cassis est le sujet qui lui permet de libérer sa forte créativité : elle peint tout, paysages, marines, natures mortes, portraits, nus, variant les supports et les techniques avec maîtrise, sensibilité et sensualité.

Jusqu'au 8 novembre, le Musée municipal méditerranéen accueille pour son exposition d'automne, "Christ Vivanti, peintre de la lumière et du mouvement". "Avec cette rétrospective-hommage, ses œuvres vont renouer avec des cimaises cassidaines, dans un lieu avec lequel elle entretenait un lien affectif très fort, puisqu'en 1984, elle s'en vit confier la direction par Gilbert Rastoin, le maire d'alors", assure Robert Ode, actuel conservateur du musée.

Initiée par l'ancien maire Jean-Pierre Teisseire, cette exposition va permettre au public d'admirer quarante-huit toiles de cette très belle artiste illustrant cinquante années de passion pour la peinture. "Les toiles viennent de collections particulières, de musées et du fonds d'œuvres de l'atelier du peintre. Cela souligne tout l'intérêt de la visite", conclut le conservateur.

EN PRATIQUE
• L'EXPOSITION
"Christ Vivanti, peintre de la lumière et du mouvement", exposition d'automne à voir jusqu'au 8 novembre au Musée municipal méditerranéen des arts et traditions populaires de Cassis. Ouvert du mercredi au samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30.
• L'INAUGURATION
Vernissage aujourd'hui à 18 h.
Musée municipal de Cassis, rue Xavier d'Authier, Tel 04 42 01 88 66, courriel : musee@cassis.fr

dimanche 10 août 2008

CASSIS / Jef Massardo, un sculpteur méconnu à découvrir au musée de Cassis

 
Chaque été, le fonds permanent du Musée municipal faisait place à une exposition estivale mettant à l'honneur un artiste venu à Cassis chercher son inspiration. "Au grand dépit de visiteurs, étrangers surtout, frustrés de ne trouver au musée qu'un reflet limité de ce fonds de grande qualité", assure Robert Ode, le conservateur. D'où l'idée de faire cohabiter les manifestations estivale et hivernale.
 
 
Depuis plusieurs années, le Musée souhaitait honorer Jef Massardo, disparu en 2004, "Un sculpteur cassidain discret, doué et intéressant, dont l'œuvre ne peut laisser indifférent. Cette exposition est double, Massardo y est entouré des plus belles pièces de l'exposition d'hiver, Ziem, Seyssaud, les Guindon, Audibert, Maglione, Coulange-Lautrec et d'autres", précise Robert Ode.

Né en 1912, Jef Massardo dirigea de 1952 à 1987 le Casino "municipal", alors situé à l'emplacement de l'actuel Oustau Calendal. La sculpture était pour lui un violon d'Ingres qu'il menait en toute discrétion, humblement et sans avoir jamais exposé de son vivant. Dans sa démarche artistique, il fut accompagné par un ami très proche, François Bouche, peintre et sculpteur connu, qui fut également son maître.

Vendredi dernier, lors du vernissage, Danielle Milon, maire de Cassis, s'est souvenue, très émue : "J'étais une petite fille lorsqu'il a pris la direction du Casino. Pendant 35 ans, il y a reçu les plus grands artistes de l'époque, Piaf, Brel et bien d'autres et fit de son établissement le 5e de France. C'était un très bel homme, très sportif, très généreux et à l'écoute des autres. Il s'est beaucoup investi dans la cité, créant une école de rugby, une section de football, le Lions-club de Cassis, prenant le relais de l'Amicale des pompiers après la mort de mon père. Expert en peinture, il s'est mis à la sculpture sans avoir jamais appris et sa première œuvre, une tête de Christ en pierre de Cassis, est d'une puissance bouleversante".
 
PRATIQUE
Exposition "Jef Massardo sur fond XIXe", Musée de Cassis, place Baragnon. Du mercredi au samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 15 h 30 à 18 h 30, jusqu'à fin septembre. Entrée libre. Tel 04 42 01 88 66, musee@cassis.fr