Claude Rivière-blog de Cassis

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mardi 17 mai 2016

Cassis: Les 80 ans de l'AOC chantés, dansés et dégustés

Dimanche dernier 15 mai, Cassis avait mis les petits plats dans les grands pour la 3<sup>e</sup> édition de "Cassis fête son vin", héritière de l'ancienne Fête des vendanges créée il y a plus de 40 ans par Joseph Vivanti (le père de Danielle Milon) et le vigneron Jean-Jacques Bontoux. Une fête à la dimension particulière puisque le 15 mai 1936, 80 ans plus tôt jour pour jour, paraissait le décret de la création de l'appellation contrôlée Cassis, la plus ancienne de France avec châteauneuf-du-pape, montbazillac, arbois et tavel, les cinq appellations historiques du tout 1er décret. 

dimanche 18 janvier 2009

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mardi 13 janvier 2009

CASSIS / L'exposition est visible jusqu'à la fin du mois à la Bibiothèque. Trésors du Sud, la Corse et ses merveilles aux cimaises de l'Ariane

 
Pour sa première exposition de l'année 2009, la bibliothèque municipale l'Ariane vous invite à faire la Corse buissonnière, à vous laisser porter par le rêve, pousser par les vents au parfum du maquis. simplement pour porter un autre regard sur la Corse. En oubliant les idées reçues, les clichés et les images toutes faites.

"L'expo a été réalisée par la bibliothèque à partir du portfolio de la collection Coffrets d'images des éditions Crès", indique la responsable de l'Ariane, Marie-Hélène Thibault. Plus de soixante photos de Christian Crès et Fernando Ferreira, ont été choisies dans le coffret Trésor du Sud, la Corse.
 
 
Somptueuses images des paysages de l'Île de beauté, de ses villages, maisons, bergeries ou églises, mais aussi de ses salaisons, de ses chèvres, de ses ânes ou de ses châtaigniers, sans oublier les menhirs ! De quoi donner une envie irrépressible d'y aller à la première occasion.

"C'est la lumière du massif des Calanques qui a suscité ma vocation de photographe, explique Christian Crès. La Corse est un pays de lumière et c'est tout naturellement que j'ai voulu la parcourir et me l'approprier dans mes images qui sont autant de moments d'émotion devant des paysages, des monuments ou des personnages rencontrés au fil de mes pérégrinations".

Pour le photographe cassidain Fernando Ferreira, "C'est une double passion pour la nature et l'escalade - née à En-Vau - et une quête incessante de la lumière, des lumières, qui m'ont inéluctablement poussé à découvrir la Corse à travers mon objectif".

Une très belle collection de cartes postales anciennes agrandies sur des métiers et des personnages typiques (berger, facteur, laboureur, laitière, bandit corse…) vient heureusement compléter la visite d'une île où "tout brille, tout est couleur, tout est lumière", disait Henri Matisse qui s'y connaissait en matière de couleur.
 
PRATIQUE
"La Corse : Trésor du Sud". Exposition à la bibliothèque municipale l'Ariane, jusqu'au 31 janvier. Ouverture le mardi et jeudi de 15 h 30 à 18 h 30, le mercredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 h 30, le vendredi de 9 heures à 12 heures et de 15 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 9 heures à 13 heures. Entrée libre. Tel 04 42 01 19 47, biblio.cassis@wanadoo.fr

vendredi 9 janvier 2009

CASSIS / Un "voileux" cassidain court la 5e Transquadra sans émettre de CO2. Pari écolo et transatlantique pour Christian Pierre et "Objectif sans CO2"

 
Aujourd'hui pour traverser l'Atlantique, même à la voile, il faut de l'électricité pour alimenter ordinateur, pilote automatique, radio, téléphone satellite, éclairage… Généralement, c'est le moteur diesel qui y pourvoit.

"À l'heure où notre planète est en danger, nous voulons apporter notre petite contribution en courant avec des énergies propres, explique Christian Pierre, un solide sexagénaire membre depuis 1980 du Club Nautique de Port-Miou. Mon bateau Objectif sans CO2, un GipSea 414 de 12 m, équipé d'une éolienne et de capteurs solaires, relève le challenge de ne pas consommer d'énergie fossile, tout en réduisant la consommation (ampoules basse consommation, pilote à récupération d'énergie, réduction des poids…)."
 
 
L'association Objectif sans CO2 a choisi comme support de son défi la 5e Transquadra, une course transocéanique triennale réservée aux plus de 40 ans, en solitaire ou en double sur monocoques de série de 9 à 13 m. L'épreuve comporte deux étapes séparées dans le temps. La première a opposé l'été dernier quatre-vingt-deux équipages sur les 1 100 milles nautiques séparant Saint-Nazaire de l'île de Madère, aux Açores. "Elle s'est déroulée sans gros incident, se souvient Christian Pierre, à part un sérieux coup de tabac au large du Cap Finisterre qui nous a fait perdre beaucoup de temps, en raison d'une navigation mal choisie, trop proche de la côte. S'y sont ajoutés trois jours de pétole. Résultat : une place de 66e"

Le départ de la seconde étape sera donné à Madère le 24 janvier. Une étape sud-atlantique plus confortable pour les concurrents qui seront portés par l'alizé vers Le Marin, à la Martinique, 2 700 nautiques plus à l'ouest. "Pour cette étape, avec mon nouvel équipier, Jean-Luc Sernin, un breton de 60 ans qui a aussi un GipSea 414, nous visons plus haut, disons le milieu du classement. Sans aucune émission de gaz carbonique, bien sûr", assure le skipper.

"Je ne perds pas de vue mon combat pour l'environnement et je voudrais pour les prochaines courses sensibiliser les organisateurs et les faire adhérer à mon Objectif sans CO2 pour que soit rendu obligatoire l'utilisation d'énergies renouvelables", conclut Christian Pierre.
 
VIRTUEL
Comme pour le Vendée Globe - une opération qui a d'ailleurs rencontré un très grand succès, les amateurs de navigation pourront s'aligner virtuellement sur la Transquadra pour mettre à l'épreuve leurs capacités en stratégie et routage météo. Il suffit de se connecter sur Internet et de s'inscrire, c'est gratuit, sur www.virtual-loup-de-mer.org
 
LE CONTACT
Association "Objectif sans CO2", Christian Pierre, Tel 06 81 13 93 06, christian.pierre.13@orange.fr

mercredi 7 janvier 2009

CASSIS / En 1199, apparaît la première mention écrite de l'existence d'une vigne. Le vignoble cassidain : deux mille ans d'histoire !

 
Sur les collines, coiffées de barres rocheuses et zébrées de restanques plongeant vers la mer, la vigne enfonce ses racines dans le calcaire crétacé à la recherche de l'eau et expose ses feuilles et ses grappes à 2 800 heures de soleil annuelles et à une température adoucie par les entrées maritimes.
 
 
Dès le VIe siècle avant J.C., les Ségobriges appréciaient, dit-on, le jus fermenté des raisins des vignes sauvages. Vinrent les Phocéens, fondateurs de Marseille, qui apportèrent avec leur savoir viticole, un cépage, l'Ugni blanc, toujours cultivé en Grèce et en France. Mais c'est en 1199 qu'apparaît dans le cartulaire de l'Abbaye de Saint-Victor la première mention écrite de l'existence d'une vigne, au lieu-dit Le Corton.

En 1380, un texte atteste la présence d'une terre à vigne à L'Arène, en bordure de mer. Un peu plus tard, lors de la scission de Cassis et de Roquefort, des textes municipaux révèlent la présence de nouvelles parcelles vers l'intérieur des terres (le Pignier, le Revestel, le Bagnol, le Coulet, la Rostagne et le Plan). Il semble donc que la vigne se soit développée du littoral vers les terres.

Au XVe siècle, le terroir de Cassis couvre quelque 40 hectares. En 1523, la famille florentine Albizzi apporte un nouveau cépage, le Muscatel. C'est sous le règne de Charles IX (1550 - 1574) que Cassis privilégie la production de vin blanc, une nouveauté en Provence à cette époque. À la fin du XVIe siècle, le terroir s'étend sur 200 ha et produit environ 1 500 hl d'un muscat dont la renommée ne fait que croître jusqu'au XIXe siècle. Ainsi, en 1868, le Grand Larousse universel du XIXe siècle note à l'article "Cassis" : "On récolte dans cette petite ville maritime, un vin liquoreux et spiritueux, le meilleur de Provence".

La fin du siècle (1895-1897) vit la catastrophe du phylloxéra, qui détruisit la totalité du vignoble cassidain. Grâce à Émile Bodin et Joseph Savon qui greffèrent sur porte-greffes américains, le vignoble put renaître. La qualité des vins de Cassis est aujourd'hui mondialement reconnue et leur production encadrée par une AOC obtenue en 1936.
 
LES CHIFFRES
• 12 domaines sont agréés à l'AOC Cassis, avec une tendance à l'augmentation de la surface moyenne par domaine, grâce à de nouvelles autorisations et à la récupération de surfaces exploitées en vins de pays.
• 220 ha, c'est la superficie totale de l'AOC, dont 210 ha en production et 10 ha de jeunes plants de moins de 4 ans.
• 1 million de bouteilles, c'est la production en année normale. Elle comprend 75% de blanc, 20% de rosé, et 5% de rouge.

mardi 6 janvier 2009

CASSIS / Elle sera bientôt présentée à La Ciotat et Saint-Savournin. La Pastorale Maurel sur le chemin de Bethléem en Provence

 
Dimanche, au Centre culturel de Cassis, les comédiens-chanteurs du Groupe Calendal, en interprétant avec simplicité et sincérité la très célèbre Pastorale Maurel, ont su faire redécouvrir les traditions des villages provençaux d'antan à un public nombreux qui avait su résister aux attraits d'un beau soleil hivernal.
 
 
Réveillés par l'annonce divine portée par l'ange Boufareù, les bergers se mettent en marche, bientôt rejoints par le meunier Bernabeù portant un sac de farine, Pimpara l'amoulaire (rémouleur) qui taquine sans cesse la bouteille, l'aveugle guidé par son fils Simoun et dont l'autre fils, Chicoulè, a été enlevé par le boumian (bohémien), un marginal inquiétant toujours en quête de quelque mauvais coup. Les deux valets de ferme un peu fadas, Pistachié le poltron, qu'un rien effraye et Jigè, qui bégaie, complètent la procession.

Les vieux dorment encore. Pas pour longtemps, on réveille Roustido, l'ancien notaire à la mise recherchée, puis Jordan et sa femme Margarido qui bientôt rejoignent le cortège. La procession fait étape dans la ferme de Benvengù. Les hommes se soûlent. Mais doivent bien vite se ressaisir pour tirer Pistachié du puits où l'a jeté le boumian. Tous reprennent en procession le chemin de l'Étable sainte. Et c'est le terme du voyage et la découverte de la Sainte-Famille. On offre des présents et on adore l'enfant Jésus. Les miracles s'enchaînent : avec la vue, l'aveugle retrouve son fils, le boumian se repent et chacun s'en retourne guéri de tous ses maux en chantant les louanges du Sauveur, "O rei de glori".

Une belle histoire, alternant l'émotion et le rire, qui nous entraîne dans l'univers coloré d'un village de Provence, peuplé de personnages plus vrais que nature avec leurs qualités et leurs travers. Une tranche de vie, mais d'une vie d'avant.

Engagement et talent des comédiens amateurs de tous âges, beauté et fraîcheur naïve des décors, originalité et pittoresque des costumes, qualité des voix et des musiciens, tous les ingrédients d'un joli spectacle sont au rendez-vous.
 
PROCHAINES REPRÉSENTATIONS
• Dimanche 11 janvier 14 h 30 au Centre culturel de Cassis. Tel 04 42 01 77 73. Adhérents 8 €, non-adhérents 10 €, enfants 4 €.
• Dimanche 18 janvier à la salle Luciani à Saint-Savournin, Tel 04 42 04 64 03.
• Dimanche 25 janvier au Théâtre du Golfe de La Ciotat, Tel 04 42 08 92 87.

CASSIS / Une double cérémonie à l'hôtel de ville. Des nouveaux arrivants et des mains vertes en mairie

 
Dans une salle des mariages superbement "végétalisée", les nouveaux Cassidains de l'année 2008 ont été accueillis récemment en mairie par Danielle Milon. "Cassidains à part entière, vous bénéficiez des mêmes droits que les autres et avez droit à la même écoute de la part des élus et des services municipaux", a assuré le maire aux nouveaux arrivants en leur souhaitant la bienvenue. Puis elle leur a présenté le village, ses charmes et ses spécificités : "Une ville magique, avec certes ses contraintes de circulation et de stationnement, mais surtout ses paysages fantastiques, la plus haute falaise d'Europe, son AOC, l'une des plus anciennes de France, sa mer merveilleuse qui peut-être meurtrière".
 
 
Après avoir développé la politique de la municipalité dans les divers domaines touchant à la qualité de la vie, le maire a présenté les élus de son équipe et les services municipaux aux néo-cassidains qui se sont vu remettre le "Guide des nouveaux arrivants".

D'autres Cassidains étaient de la fête puisqu'il s'agissait aussi de récompenser les gagnants du concours communal annuel des maisons et balcons fleuris. Après avoir félicité Yves Husson, le responsable des espaces verts pour les embellissements végétaux réalisés dans la ville depuis quelques mois, le maire a remis les prix aux gagnants en les félicitant d'être, par leur engagement, les acteurs de la beauté de la ville. Les premiers prix de chaque catégorie ont reçu un citronnier, les deuxièmes et troisièmes prix un très beau livre sur les fleurs et la décoration florale. Christine Vincent et son équipe qui ont reçu le 1er prix du plus beau décor sur la voie publique pour le fleurissement de la rue Pasteur sont particulièrement à l'honneur puisqu'ils vont recevoir dans leur catégorie le troisième prix départemental !

Puis les cassidains nouveaux ou plus anciens à la main verte se sont retrouvés autour du pot de l'amitié, histoire de découvrir le cassis blanc et de faire plus ample connaissance, entre eux et avec les représentants de la ville et de ses services.
 
LE PALMARÈS DU CONCOURS
Voici le palmarès du concours des maisons et jardins fleuris :
1. Maisons avec jardin : 1er prix Marie-France Germain (49 allée des glycines, les Terrasses), 2e prix Brigitte Bechelen, 3e prix Mireille Lecat.
2. Terrasse, balcon ou fenêtre : 1er prix Jean et Motte Bernardi (17-19 rue de La Ciotat), 2e prix Christiane Montegu, 3e prix Anne-Marie Lecesse.
3. Hôtels, restaurants, commerces : 1er prix Villa Madie.
4. Fleurissement collectif : 1er prix Bruno Lasserre (Résidence Bellevue, les Terrasses).
5. Décor sur la voie publique : 1er prix Christine Vincent et son équipe (rue Pasteur).

samedi 3 janvier 2009

CASSIS / Avant Saint-Savournin et La Ciotat, la "Pastorale Maurel" retrouvera demain les planches cassidaines. Le Groupe Calendal peaufine sa pastorale

 
Constamment jouée depuis les années 30, sauf pendant la 2e guerre mondiale, la très célèbre Pastorale Maurel s'apprête, comme chaque début d'année, à remonter sur les planches cassidaines. Interprétée par les comédiens-chanteurs du groupe Calendal du Centre culturel, tous amateurs, Cassidains pour la plupart. Pour que continuent à vivre les traditions des villages provençaux d'antan. Des traditions qui mêlent des scènes inspirées de la Bible à une galerie de portraits villageois typiques ou mythiques et qui sont au cœur du fond culturel provençal. Pour émouvoir, mais aussi divertir petits et grands en cette période de Noël propice aux rapprochements familiaux.
 
 
L'origine de cette tradition ? "La pastorale évoque la marche des bergers vers Bethléem et la pieuse dévotion au nouveau-né, explique Jean-Pierre Giordano qui préside le groupe. C'est à Antoine Maurel, né en 1815, fils d'ouvrier au quartier Saint-Jean à Marseille et miroiteur-doreur de son état, que l'on doit la plus célèbre, la Pastorale Maurel. Membre du Cercle catholique des ouvriers dirigé par l'abbé Julien au 7 de la rue Nau, Maurel écrivit en 1844, à la demande de ce dernier, 'Le mystère de la naissance de N.S. Jésus-Christ' où il met en scène la marche de l'étoile, la 'bello estello', vers le miracle de la nativité, accompagnée des santons de la crèche."

Quelles sont les sources de Maurel ? "Il est l'héritier direct des mystères du Moyen Âge joués sur les parvis des lieux de culte et des chants de Noël provençaux véhiculés de village en village, peu à peu enrichis des improvisations des comédiens et des écrits de plusieurs auteurs. Le plus marquant est Nicolas Saboly (né à Monteux, 1614-1675), un poète vauclusien du XVIIe siècle,  qui situa la nativité dans un village des Alpilles. Maurel s'est inspiré aussi des spectacles itinérants de crèche parlante avec des santons-marionnettes, assure Jean-Pierre Giordano. Il a coupé symboliquement les fils des marionnettes pour faire jouer et chanter ses textes par des santons-acteurs dans un spectacle respectant la gaucherie touchante des santons de la crèche et la naïveté simple des humbles villageois."
 
LE SPECTACLE
Il comprend quatre actes en vers provençaux. Le premier acte raconte le réveil des bergers par Boufareu, l'ange annonciateur de la bonne nouvelle. Le deuxième s'intitule "Le réveil des vieux du village". Le troisième acte comporte deux tableaux : l'un devant la ferme où tout le monde se regroupe avant le départ pour Bethléem, l'autre autour du puits où les "peureux" sont terrorisés par le Boumian voleur de poules et d'enfants. Le dernier acte est consacré à l'adoration des mages et des bergers devant l'étable de Bethléem.
 
LES REPRÉSENTATIONS
• Dimanches 4 et 11 janvier 14 h 30 : Centre culturel de Cassis. Tél 04 42 01 77 73. Adhérents 8 €, non-adhérents 10 €, enfants 4 €.
• Dimanche 18 janvier : Salle Luciani à Saint-Savournin, Tél 04 42 04 64 03.
• Dimanche 25 janvier : Théâtre du Golfe de La Ciotat, Tél 04 42 08 92 87.

mardi 30 décembre 2008

CASSIS / La bibliothèque a accueilli l'écrivain-ethnologue Jean-Yves Loude. Quand São Tomé met en scène Charlemagne à l'Ariane

 
Pour ses dernières "Nouvelles gourmandes" de l'année et à l'occasion de son exposition São Tomé & Principe, l'Île chocolat, la Bibliothèque municipale l'Ariane a proposé vendredi dernier à son fidèle public un carnet de voyage pittoresque animé par l'écrivain-ethnologue Jean-Yves Loude. Un globe-trotter qui témoigne depuis vingt ans de la diversité des cultures du monde à travers ses livres, études ou romans et n'a que deux passions, écrire pour voyager et voyager pour écrire.
 
 
"Les livres de ma femme Viviane et les miens sont les récits de voyage d'écrivains voyageurs ethnologues qui ont mené des enquêtes policières pour comprendre comment les mémoires de l'Afrique ont été assassinées et remonter aux sources du divorce entre les continents européen et africain". Un assassinat et une fracture qui ont largement débuté au XVIe siècle lorsque la population de Lisbonne était africaine à 10%. Dix pour cent d'esclaves pour accomplir les tâches les plus rebutantes.

Ses pérégrinations ont notamment conduit Loude à São Tomé & Principe, cet archipel équatorial perdu dans l'Atlantique et ancienne colonie portugaise. Il en a rapporté un livre, Coup de théâtre à São Tomé : "Sur ces terres minuscules à la fulgurante beauté, résiste une culture singulière de langue lusophone ancienne, dont la plus extravagante expression est la référence à Charlemagne".
 
 
L'empereur et les douze pairs de France, dont Roland de Roncevaux et le traitre Ganelon, y sont les héros d'une pièce de théâtre répétée sans relâche depuis le XIXe siècle, la Tragédie du Tchiloli ou La dramatique histoire du Marquis de Mantoue et de l'Empereur Charlemagne, exécutée par des acteurs noirs, masqués ou poudrés, en fracs ou uniformes dorés, déguisés en empereur ou ministres, en avocats ou en femmes, dansant et déclamant le texte d'un procès plus que millénaire. Une bien insolite reconstitution du Moyen Âge européen sous l'Équateur.

Pour Coup de théâtre à São Tomé, publié chez Actes Sud, Jean-Yves Loude a reçu le prix RFI Témoin du monde 2008 qui couronne un livre de témoignage.
 
INFOS PRATIQUES
Jean-Yves Loude et Viviane Lièvre, www.loude-lievre.org
En savoir plus sur le Tchiloli à São Tomé :
1. Site de São Tomé & Principe
2. Le blog de Stellamaris

dimanche 28 décembre 2008

CASSIS / Que faire au village si l'on est en vacances ? Des idées pour meubler "l'après-réveillon"


Au lendemain des agapes de Noël, une promenade en famille peut être salutaire pour brûler quelques toxines ou calories excédentaires. L'occasion de se promener dans les petites rues de ce village riche d'histoire en prenant son temps, en levant le nez, en ouvrant les yeux. Et Cassis, loin de jouer la belle endormie, vous propose aussi des activités, des visites ou des promenades dignes d'intérêt.


Pour un petit décrassage physique, on peut s'offrir une séance de patinage sur l'esplanade Charles-de-Gaulle (tous les jours de 15 h à 20 h jusqu'au 4 janvier, 2 € la séance), ou se diriger vers la promenade de santé du Messuguet, ou encore découvrir le sentier du Petit Prince qui conduit les promeneurs de l'entrée du parking de la Presqu'île à la plage bleue. Une promenade facile pour contempler des paysages somptueux sur un sentier aménagé, jalonné de onze stations de présentation des Calanques, de leur flore et de leur faune.

Pour rester dans le temps calendal, il ne faut manquer à aucun prix l'étonnante crèche géante, La nativité sur le port de Cassis, à l'office de tourisme et des congrès, qui met en scène la crèche provençale et les santons des métiers d'antan dans un port dominé par un Cap Canaille très "cézannien" et son phare en pierre de Cassis. Un port peuplé de ravissantes barquettes marseillaises qui n'oublie pas la statue de Calendal, la plage, le jeu de boules ou les mouettes… La crèche de l'office visitée, rejoignez dans ce même bâtiment de l'Oustau Calendal le monde magique des "Ours au secours du père Noël", dans une nouvelle aventure d'Émile Holdrinet, ainsi que l'exposition des crèches associatives (tous les jours de 10 h à 18 h jusqu'au 4 janvier).

Enfin, quittant l'Oustau et remontant vers le cœur du village, vous attend, dans son ancien presbytère ouvrant sur la place Baragnon, le Musée méditerranéen des Arts et traditions populaires qui présente son exposition d'hiver consacrée à la découverte du fonds permanent pictural, du XVIIe au XXe siècles, et archéologique, de l'antiquité à nos jours (ouvert du mercredi au samedi, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30, fermé les 2 et 3 janvier).

mercredi 24 décembre 2008

CASSIS-AVENTURE / L'équipage Ascione-Stutz a terminé 2e à Dakar. Un 4×4 cassidain sur le podium de la Transafricaine Classic


Partie de Paris le 13 novembre, la 3e Transafricaine Classic s'est achevée le 29 novembre sur les bords du célèbre Lac Rose, à Dakar. "Avec cette course, explique Patrick Zaniroli qui l'organise, nous avons voulu revenir à la convivialité et à l'entraide des premiers Dakar et faire une épreuve de régularité unique en son genre, bien différente des courses actuelles dédiées à la vitesse pure."


Avant le départ pour leur 3e participation, les Cassidains André Ascione et Christophe Stutz affichaient leurs ambitions : "Les deux premières fois nous voulions terminer. Cette année, une préparation très poussée de notre Toyota HJ 45 Pick-up 1979 (catégorie Historic, plus de 20 ans) nous permet d'espérer un bon classement, même si nous n'avons pas les moyens de nous offrir une assistance".

Ce n'était pas des paroles en l'air puisqu'ils ont terminé sur la 2e marche du podium dans leur catégorie ! "Cette année, notre Toyota n°109 superbement bien préparé a gagné deux étapes, en plus du résultat au général : aucun pépin mécanique, si ce n'est une rupture des brides de fixation du radiateur au Maroc. Une petite avarie vite réparée grâce à Georges Marquès qui pilotait le camion d'assistance de la 2CV-Méhari Cup et nous a prêté un poste de soudure."

"Nous avons traversé des paysages fantastiques, se souvient André Ascione, et les populations rencontrées ont toujours été accueillantes et disponibles pour aider les concurrents. Le soir au bivouac, on retrouvait les 2CV et les Méhari du Cassis-Dakar avec lesquelles nous avons fait parcours commun à partir d'Alès. Une très belle expérience, mais très éprouvante, surtout pour le copilote à qui la gestion de la régularité demande une concentration et une tension permanente".

Ce beau succès permet à l'équipage Ascione-Stutz d'espérer l'an prochain la plus haute marche du podium, "si les sponsors sont au rendez-vous". Autant dire qu'ils seront en concurrence avec les gagnants 2008, leurs amis aubagnais Mognier-Genovini sur Mercédès 280…

Contact : André Ascione, 06 18 77 86 39, ascione.andre@wanadoo.fr

lundi 22 décembre 2008

CASSIS / Samedi, la crèche vivante a animé la place Mirabeau. Crèche vivante et veillée de Noël, traditions cassidaines


Devenue un rendez-vous incontournable du temps calendal à Cassis, la crèche vivante de Cassis-animation, mise en scène et interprétée par le Groupe Calendal du Centre culturel, anime chaque année la place Mirabeau le samedi précédant Noël. Avec le soutien du groupe Le Condor, Ensemble musical du Pays d'Arles, dont la musique qui "prend aux tripes" rencontre toujours un très grand succès populaire.


Le spectacle lui-même, un vrai Noël provençal construit autour d'un texte original et savoureux de Maryse Filosa, la responsable du Groupe Calendal, fait entrer en scène une enfant : "Papé, tu veux bien me raconter l'histoire de Noël ?" et le narrateur : "Bien sûr, mon enfant, viens t'asseoir avec moi auprès du feu".


Et ce fut le début d'une jolie et touchante représentation qui, après le déroulé de l'histoire de la Nativité, a fait revivre les traditions de la veillée provençale, le cacho-fio, la table du gros souper, ses trois nappes et ses trois chandeliers, la branche d'olivier et le vin cuit, les treize desserts.


Sans oublier, le plus important pour les enfants, les petits cadeaux ! Le tout réparti en plusieurs tableaux séparés d'intermèdes chantés (Ave Maria, Douce nuit, Glori) par Marion et Le Condor ou dansés par le Groupe Calendal.

Un samedi fidèle jusqu'au bout aux traditions calendales du village, puisqu'il s'est achevé comme chaque année au Centre culturel par la veillée de Noël où l'on a dégusté la soupe de poissons préparée par le restaurant La Vieille auberge et les treize desserts.

mardi 16 décembre 2008

CASSIS / À l'occasion du marché de Noël, l'huile d'olive s'invite à l'Oustau Calendal


La dégustation des huiles d'olive et des olives de la vallée des Baux à l'Oustau Calendal a été l'une des originalités marquantes du second week-end du marché de Noël 2008.


Pénétrer l'univers des huiles d'olive n'est pas a priori chose simple. Mais, guidés par les conseils éclairés de Jean-Pierre Lombrage, président du syndicat interprofessionnel de l'olivier de la vallée des Baux de Provence (SIOVB), les visiteurs ont pu s'y retrouver et découvrir toute une gamme d'huiles d'olive précieuses, de la plus douce, dite "fruité mur" - aux arômes de champignons, de truffe, d'artichaut cuit, de tomates confites ou de fruits rouges… - pour accompagner des salades douces ou un chèvre frais, à la plus herbacée, dite "fruité vert" - aux arômes d'artichaut cru, de foin coupé, d'herbe fraîche, de feuilles de thym, de tomates ou de pommes vertes… - sur une roquette, une frisée ou un chèvre corsé.

La typicité des "Olives et huile d'olive de la Vallée des Baux de Provence" a été consacrée en 1997, au terme de plusieurs années de travail de l'ensemble de la filière oléicole, par l'obtention de l'AOC. Cette appellation représente 1 500 producteurs qui assurent 10% de la production et 20% de la consommation française.

"Les Cassidains, a expliqué Jean-Pierre Lombrage, président du syndicat interprofessionnel de l'olivier de la vallée des Baux de Provence (SIOVB), sont particulièrement bien placés pour être de bons connaisseurs des vins, mais leurs oliviers n'étant pratiquement plus exploités, ils sont moins gâtés en matière d'huiles d'olive. Nous sommes donc très heureux d'avoir été invités par la ville de Cassis et l'Office de tourisme et des congrès de Cassis pour leur présenter notre huile qui est l'expression finale de l'olivier comme le vin est celle de la vigne. Des produits gorgés de notre soleil provençal, purs concentrés d'un savoir faire, d'un terroir, de ses goûts et de ses parfums. D'autant que la récolte 2008 a été réellement superbe en qualité et en quantité".

Contact : Jean-Pierre Lombrage, courriel : siovb@aol.com

vendredi 12 décembre 2008

CASSIS-DAKAR / La Deuche du team aubagnais "La Varappe" a fait fort à la 2CV-Méhari Cup


Ils sont sur un petit nuage. Rentrés de Dakar tout auréolés de leur 3e place au Cassis-Dakar, les Aubagnais Jean-Marc Garcia et Pierre Garrone, pilote et co-pilote de la 2CV N°607 "La Varappe Développement", ont encore le bonheur de leur aventure sportive et humaine dans la tête et dans le cœur. Car, finir troisième derrière deux véhicules d'usine, dans une course gagnée par Pierre Lartigues, triple vainqueur du Dakar et quadruple champion du monde des rallyes raids, n'est pas un mince exploit ! Jean-Marc raconte.


"Rien n'aurait été possible, souligne-t-il d'entrée, sans le soutien du groupe Varappe Développement et des ateliers d'insertion d'Évolio qui ont confectionné nos combinaisons et préparé la mécanique." Admirablement, le résultat l'a montré ! "Avec Pierre, nous avons une grande complémentarité, il a fait pour chaque étape un superbe travail de préparation, nécessaire car la course de régularité est très difficile à gérer, d'autant que le satellite traque le moindre dépassement de vitesse ! Très vite, nous avons compris l'esprit du rallye et sommes devenus efficaces. D'ailleurs, nous avons gagné deux étapes, Ait Ouabelli - Tan Tan et Richard Tool - Lompoul."

"Ce qui été très fort aussi, c'est la solidarité et l'esprit d'entraide qui ont uni tous les concurrents, du prestigieux Pierre Lartigue au plus humble d'entre nous. Au bivouac, les plus affûtés en mécanique aidaient ceux qui l'étaient moins. L'important, c'était que tous les véhicules puissent repartir le lendemain. Et ils sont tous arrivés !"

"Cette participation à un vrai rallye raid avec des 2CV qui ont démontré une fois de plus leur résistance, dans une traversée du nord-ouest de l'Afrique, avec ses différences géographiques et ethniques, nous laisse des souvenirs fabuleux. Un accueil extraordinaire au Maroc, le désert Mauritanien dont la moindre dune cache un Mauritanien qui sort lorsqu'on s'arrête, puis le Sénégal, avec ses vrais villages et son agriculture. Enfin l'arrivée grandiose au Lac Rose où Laurent Laïc, le responsable de Varappe Développement, est venu nous accueillir".

Des projets ? "Oui, nous voudrions mettre à profit notre expérience et notre résultat pour monter, en vue de la prochaine édition du Cassis-Dakar, un vrai team, avec plusieurs équipages, dans le cadre d'un projet d'insertion. pour que des jeunes adultes en difficulté puissent valoriser leurs potentiels, leur motivation et acquérir confiance en eux-mêmes." Mais pour cela, il faudra trouver des partenaires et des budgets…

CASSIS / Une crèche typiquement cassidaine à l'office de tourisme. Comme si l'enfant Jésus était né sur le port…


La tradition provençale et la chanson "Jésus est né en Provence" l'affirment, la Nativité se serait située dans un village haut perché de Provence. "On connait les crèches des Alpilles, mais pourquoi la Nativité n'aurait-elle pu avoir lieu sur le port de Cassis ?", s'est-on demandé à l'Office de tourisme et des congrès de Cassis.

Sous la direction d'un architecte appelé "Système D", l'équipe de l'office a donc entrepris de construire, sur un plateau d'environ 10 m², un port de Cassis en miniature avec les quais et leur éclairage, l'Oustau, la capitainerie et le chantier naval. Pour décor de fond, un large panorama peint à l'acrylique, incluant les éléments forts du site de Cassis, la Couronne de Charlemagne, le château et le cap Canaille. Les maisons ont été construites à l'échelle avec du polystyrène, puis crépies et peintes à l'acrylique; les toitures sont en carton ondulé et les volets ont été fabriqués à partir de chemises cartonnées de récupération. Avec un grand souci du réalisme, puisque les maisons et les restaurants sont reconnaissables et que les mouettes qui survolent le port crient lorsqu'on les approche…


Sa construction terminée, la maquette a été peuplée de très nombreux santons et éléments de décoration (barquettes marseillaises, phare de Cassis, statue de Calendal, puits…) "généreusement prêtés par des Cassidains amoureux du patrimoine provençal comme Jean-Louis Castelin-Peirano, Marc Wattenberg, Marie-Antoinette Moreau ou Jean Trapani…", souligne-t-on à l'office.

Un projet original, réalisé avec imagination, amour, un tout petit budget… et les commentaires des visiteurs. "Nous espérons que cette 3e édition de la Nativité sur le port de Cassis, qui progresse d'année en année, rencontrera un succès encore plus grand", a conclu Yves O'Callaghan, le directeur de l'Office.

À VOIR
"La Nativité sur le port de Cassis", crèche de l'Office de tourisme et des congrès de Cassis. De 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 17 h 30, jusqu'au 4 janvier 2009.

mardi 9 décembre 2008

CASSIS / La 3e édition de l'exposition de Noël est à découvrir jusqu'au 4 janvier. À l'Oustau, les ours viennent dépanner le Père Noël


Noël, c'est le monde merveilleux des enfants, mais pas seulement. Les adultes adorent les animations qui les font rêver et perpétuent les traditions de la période calendale. "Pour symboliser l'esprit de Noël et ses rêves, l'Office de tourisme et des congrès de Cassis a confié à Émile Holdrinet pour la 3e fois le soin de concevoir et de mettre en scène dans la salle plénière une exposition fascinante qui fera rêver petits et grands. Compte-tenu de l'énorme succès des deux éditions précédentes, nous lui avons de nouveau fait confiance", confie Yves O'Callaghan, le directeur de l'office.


"J'ai toujours été passionné par tout ce qui touche les décors de Noël et les jouets, explique Émile Holdrinet, artisan à Maussane-les-Alpilles. J'ai commencé par les santons et les crèches, puis j'ai monté une exposition itinérante de 1 000 m², inscrite au Guiness des records, qui a parcouru toute la France pendant plus de 10 ans."

"Mais une simple expo, ça ne suffit pas aux enfants, il leur faut une histoire, poursuit Émile. J'ai alors repris mon premier métier de maquettiste et réalisé des diaporamas : depuis 7 ans, j'écris des contes pour enfants et je les mets en scène en trois dimensions avec des figurines originales façonnées à la main. Ces contes se déroulent au fil de vitrines placées à hauteur de leurs yeux et la mayonnaise prend, le dialogue s'instaure entre grands et petits."

L'expo de cette année est consacrée aux ours, en peluche. Pourquoi les ours ? "Il fallait changer, les ours en peluche attirent beaucoup les enfants et certains adultes les collectionnent". Ils sont donc les petits héros d'un conte de Noël décliné en quatorze vitrines. Accueilli par un village nordique, d'innombrables ours en peluche et figurines de collection, le visiteur tombe en arrêt devant le véhicule du Père Noël, une bonne vieille deuche croulant sous les cadeaux, qui vient de tomber en panne. Dramatique ! Comment le Père Noël va-t-il distribuer leurs cadeaux aux petits enfants de Cassis et des villages environnants ? Heureusement les oursons Maxime et Jérémy viendront à son secours et distribueront les cadeaux grâce à un vieux traîneau miraculeusement remis en état, tiré par deux rennes surgis d'une botte de paille…

PRATIQUE
"Les ours au secours du Père Noël", à l'Oustau Calendal.
Entrée libre tous les jours de 10 h à 18 h, jusqu'au 4 janvier 2009.

lundi 8 décembre 2008

CASSIS / Après la rétrospective Christ Vivanti, le fonds permanent du musée revient aux cimaises. Le Musée méditerranéen expose ses joyaux d'hiver


Après la rétrospective Christ Vivanti qui a connu un très beau succès, accueillant quelque 1 500 visiteurs, dont certains venus de fort loin, le Musée municipal méditerranéen des arts et traditions populaires a rouvert ses portes sur son fonds permanent. "Chaque hiver, nous mettons en place une partie de notre fonds permanent, en faisant tourner les œuvres exposées, de manière à ne pas lasser nos visiteurs", assure Robert Ode, le conservateur du musée.

À signaler dans le cru 2008-2009 de nombreux portraits. Celui de Mgr de Belloy, évêque de Marseille et seigneur de Cassis, grand amateur de café et inventeur d'une cafetière que ses contemporains nommèrent la "de Belloy". Ceux de plusieurs des bienfaiteurs de l'hospice, du XVIIe au XIXe siècles, récemment restaurés. Mais aussi beaucoup de paysages cassidains ou régionaux, dont trois "Pierres tombées à Cassis", vues par Chauvier de Léon, Émilie Trinquet et Henri Florent. Ou encore "La Place Cendrillon" de Valtat, la "Nature morte" de Jerome Hill, l'incontournable "Cours Belsunce à Marseille" de Marius Guindon qui met en scène Bonaparte en 1790. Et des tableaux de genre comme "La fuite en Égypte" de Eugénie Guindon ou un superbe "Ivresse de Silène" de Hannibal Carrache…


Sans oublier une aquarelle d'intérêt historique représentant deux paquebots, le Sampiero Corso de la Cie Fraissinet et le Président Dal Biaz de la Cie Générale Transatlantique échoués - sans dégâts importants - le 22 juin 1944 à 6 heures du matin à l'entrée du port de Cassis par la Kriegsmarine, pour empêcher un éventuel débarquement allié : "La malchance voulut que le même jour à 16 heures, le sous-marin britannique Universal évoluant au large les torpilla, pensant qu'ils ravitaillaient l'occupant", se souvient le conservateur. Pour l'histoire, le Sampiero Corso, réparé, reprit quelques années plus tard le service de la Corse jusqu'en 1966, alors que le Président Dal Biaz finit à la ferraille.

Le musée expose également son fonds archéologique, riche en témoignages d'un long passé s'étirant de l'antique Portus Carsici au XXe siècle cassidain. Et puisqu'on est en décembre, Noël et la tradition provençale sont aussi au musée avec la crèche, les santons et la table des treize desserts (jusqu'au 7 février).

PRATIQUE
• "Antiquité et religion", collections d'art religieux et archéologique.
• "Les peintres provençaux", œuvres du fonds permanent.
Jusqu'en mai 2009, au Musée de Cassis, place Baragnon. Entrée libre.
Renseignements : Tel 04 42 01 88 66. Courriel : musee@cassis.fr.

dimanche 7 décembre 2008

CASSIS / L'association nationale des projectionnistes a son siège dans le village. "Cinéma coté Cabine" se bat pour de beaux écrans


Dans le monde du cinéma, le personnel de cabine est le lien direct entre la fabrication du film et le spectateur en salle. "Vu de l'extérieur, on pourrait penser que le rôle du projectionniste se résume au chargement du chrono du projecteur et que l'ordinateur se charge du reste… mais ce n'est pas si simple", explique Maurice Tournier, professeur de cinéma numérique au Lycée Blaise-Pascal de Marseille et président de Cinéma coté cabine ("coté", sans accent circonflexe !), l'Association nationale des professionnels exploitants et opérateurs projectionnistes, dont le siège est à Cassis. Car, pour qu'une œuvre soit restituée dans sa plénitude, il faut d'abord respecter les lois de l'optique : un miroir, un objectif ou une vitre de projection mal entretenus et c'est plus de vingt pour cent de la lumière qui manquent à l'écran.


"Il est donc essentiel de sensibiliser le personnel de cabine à cette démarche qualité en lui rappelant ses obligations et son contrat avec des spectateurs de plus en plus avertis et exigeants, assure Maurice Tournier. En effet un opérateur-projectionniste tombe rapidement dans une routine qui le conduit à réduire peu à peu son niveau de vigilance technologique; il a tendance à s'habituer à des défauts de projection qui lui semblent normaux, mais que le spectateur ressent d'abord confusément, puis plus nettement. La répétition de gestes identiques donne aux opérateurs et techniciens de cabine une confiance exagérée. Alors que le maintien d'une bonne qualité de veille dépend de leur réflexion et de leurs connaissances".

Pour aider la profession à répondre à cette exigence de qualité, Cinéma Coté Cabine mène plusieurs actions : "Nous éditons pour nos adhérents un bulletin périodique pour leur rappeler ce devoir de qualité qui s'impose à la projection et nous préparons un ouvrage de référence regroupant les connaissances de base. Dans le même esprit, nos 'Jeudis du Cinéma' permettent sur une journée de rafraîchir les connaissances des personnels de cabines en leur rappelant les critères de qualité de projection, du son et de l'image liés au Septième Art", conclut Maurice Tournier.

LE CONTACT
Cinéma Coté Cabine, Éléïs Cap des Terrasses, 13260 Cassis.
• Contact : Maurice Tournier, Tél 08 71 35 47 49 / 06 60 80 98 60.
• Courriel : cinemacotecabine@wanadoo.fr, site : www.cinema-cote-cabine.com

samedi 6 décembre 2008

CASSIS / Grand succès pour le 1e Cassis-Dakar dont les 16 équipages sont tous arrivés au lac Rose. La famille Marquès à vécu "une aventure magnifique"


"Une aventure magnifique et des souvenirs pleins la tête, quinze jours intenses vécus à la vitesse V", s'enthousiasme Georges Marquès, tout juste rentré de Dakar. Une aventure intense, mais non dépourvue de galères : des départs tous les jours à 7 h du matin, des arrivées rarement avant 21 h et coucher sous la tente jamais avant 2 ou 3 heures du matin, une fois les réparations faites.


"Pendant toute l'épreuve, s'enthousiasme Georges qui conduisait l'énorme camion 6×6 d'assistance, il y a eu dans le groupe une fraternité extraordinaire entre des gens qui ne se connaissaient pas au départ. Dès la première étape Cassis-Alès, j'ai refait moi-même l'embrayage de l'un des concurrents et au premier briefing, je leur ai dit : nous sommes seize à partir, nous reviendrons à seize. À chaque pépin, il y a eu une solidarité fantastique". Au bivouac, le camion fournissait les pièces et les outils spécifiques aux équipages, Georges donnait les coups de main nécessaires et les équipages les plus performants aidaient ceux qui l'étaient moins. "Et quand toutes les voitures étaient prêtes, nous allions manger ensemble."


Et bien sûr, Georges Marquès parle des équipiers de la Méhari 615, sa femme Jacqueline et son fils Laurent. "Ils ne connaissaient pas l'Afrique et le désert; ils ont été émerveillés par les paysages traversés, impressionnés par la diversité des peuples et leur manière de vivre. Pendant 15 jours, ils ont vécu en autarcie dans la plus parfaite harmonie, toujours avec le sourire, remontant le moral de ceux qui accusaient la fatigue. Ils étaient les chouchous du raid."


"Le jour de l'accident, la veille de l'arrivée, ils étaient en tête sur la piste, tous les autres véhicules suivaient. Quand ils sont partis en tonneaux, toutes les voitures se sont arrêtées et aucune n'est repartie tant que Jacqueline, qui avait le bras cassé, n'a pas été évacuée par l'hélicoptère de l'assistance. C'était un moment très fort, ils étaient tous très inquiets. Le soir au bivouac, ils ont attendu que le camion-balai ramène la méhari en triste état et ont unis leurs efforts une bonne partie de la nuit pour la réparer. Ils voulaient que Laurent finisse la course. Et le soir à Dakar, pour la remise des prix, tout le monde a fait à Jacqueline un accueil extraordinaire."

Le capital de sympathie des deuches ne s'est pas démenti : "Partout où nous passions, c'était l'extase", a conclu Georges Marquès, avant de saluer tous les concurrents pour leur comportement et d'adresser "un grand merci à la ville de Cassis pour son implication considérable dans cette aventure".

mercredi 3 décembre 2008

CASSIS / Crèche insolite à l'Office de tourisme, Pères Noël à l'Oustau… L'Office de tourisme peaufine ses animations calendales


Jeudi 4 décembre, la Sainte-Barbe ouvre le cycle des fêtes de la Nativité. De toutes parts, à Cassis où cette période marque un temps très fort du tourisme hivernal et de la vie communautaire du village, on les prépare. Comme à l'Office de tourisme et des congrès qui met en place plusieurs animations.

Le cycle s'ouvrira dès le 6 décembre avec la crèche. Une crèche pas très conventionnelle : "On connait les crèches des Alpilles, mais pourquoi la Nativité, au lieu de se dérouler sur fond de garrigue provençale, n'aurait-elle pu avoir lieu sur le port de Cassis, sous le regard attendri des pêcheurs et la complicité de tout le village ?", s'est-on demandé à l'office.


C'est donc une crèche insolite qui sera proposée aux visiteurs, sur fond de Cap Canaille, sur un plateau de 10 m² installé dans les locaux de l'office. Son décor a été conçu et réalisé par les collaboratrices de l'office; Jean-Louis Castelin-Peirano a prêté les santons, Marc Wattenberg le phare en pierre de Cassis, Jean Trapani les barquettes marseillaises, Marie-Antoinette Moreau la statue de Calendal et de nombreux accessoires.

Du 8 décembre au 4 janvier, à l'Oustau Calendal, les Pères Noël d'Émile Holdrinet, qui chaque année émerveillent petits et grands, seront de retour avec une nouvelle exposition, Les ours. Le Père Noël qui apporte les cadeaux des petits Cassidains est tombé en panne avec sa vieille "deuche"; Maxime et Jérémy, petits ours de la forêt vont lui prêter main forte et l'accompagner à leur malicieuse façon dans sa tournée du 24 décembre, sur un parcours féérique semé d'aventures.

La gastronomie ne sera pas oubliée : les moulins à huile de la Vallée des Baux s'installeront les 13 et 14 décembre dans l'espace bar de l'Oustau pour une dégustation gratuite de leurs trésors. Avec sa faconde inimitable, Jean-Pierre Lombrage, le président du Syndicat interprofessionnel de l'Olivier de la Vallée des Baux, fera découvrir ces huiles, de la plus douce à la plus herbacée, fabriquées, comme les vins, par assemblage de différents crus d'olives, salmonenque, luques, grossane, picheline…

Enfin, du 10 décembre au 4 janvier, la rotonde accueillera le Centre culturel pour l'exposition-concours des crèches associatives, avec remise des prix le samedi 20 décembre à 18 heures.

RENSEIGNEMENTS
Office de tourisme et des congrès de Cassis, Tel 0892 259 892,
Site web : www.ot-cassis.fr, courriel : info@ot-cassis.com

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